Boutigny ► [Vidéo] Une stèle rend hommage aux quatre soldats martiniquais fusillés en 1940 : des descendants ont assisté à l’inauguration

Une stèle en hommage aux quatre soldats martiniquais fusillés en 1940 dans la commune a été érigée à Boutigny, samedi 17 juin.  

Une stèle a été érigée en hommage aux quatre soldats martiniquais tués en 1940 à Boutigny, les seuls morts de la dernière guerre enregistrés dans le village. Désormais, les noms des soldats, Frédéric Joseph Philibert, Maurille Ernest Himmer, Appolinaire André Eniona et Clair Negrobard figurent sur le monument situé au carrefour de la Cantine, devant le rond-point Jean-Jacques Barbaux, entre la RD 288 et la RD 33. C’est là que les quatre hommes ont été exécutés, selon toute vraisemblance par les Allemands. Le maire de la commune, Marc Robin explique : « Nos anciens de Boutigny savaient que les quatre soldats  avaient été fusillés ici en 1940. Les corps de ceux-ci étaient dans le cimetière de Boutigny. La commune a décidé de leur construire un mémorial. » (Voir notre article Boutigny ► [Vidéo] La commune prépare l’inauguration d’une stèle à la mémoire des quatre soldats martiniquais tués par les Allemands en 1940)

Sabine Andrivon-Milton, historienne de la Martinique, avait entrepris des recherches : « A ma grande déception je n’ai pas retrouvé toutes les familles. J’ai lancé une cagnotte sur Internet pour permettre aux Martiniquais de participer financièrement au monument. » Julien Lafine, descendant du sergent Clair Negrobard, a assisté à la cérémonie : « Il était le frère de ma mère. Elle avait 11 ans quand il est parti pour la métropole. Elle est décédé en juin 2022 et avant de mourir elle m’a fait promettre de ramener le corps de son frère pour l’enterrer en Martinique avec le reste de la famille. »

Il raconte : « On est venu chercher mon oncle dans son jardin et il a tout laissé. Il est parti et on a jamais eu de nouvelles de lui. Il a combattu pour la France. Ma grand-mère n’a jamais su ce qui était arrivé à son fils. Je lui ai promis qu’un jour je le retrouverai. En 2017, j’ai su que mon oncle était mort à Boutigny en 1940 et je l’ai dit à ma mère. »