Idées de lecture ► Charles, Camilla et Diana sur le devant de la scène

« Lettre sur l’histoire de Joan Anderson » de Neal Cassady
Une missive reçue de Jack Kerouac en 1950 qui électrise sa curiosité. Une poignée de pages éblouissantes qui conduira l’écrivain de « Sur la route » à échanger avec Neal Cassady. C’est pittoresque, poétique que le texte disparu pendant plus de soixante ans enfin retrouvé et traduit en français. Un morceau d’anthologie.  
208 pages, 19,90 euros, paru le 4 mai Séguier Editions.
« Les ombres des Mohicans »  de Philippe Lacoche
Un petit livre qui ne paye pas de mine avec une jolie couverture et la mobylette synonyme de liberté dans les années 70. Le roman se lit d’une traite en remontant le cours du passé sous fond de musique d’une époque débridée, heureuse mais aussi avec les fêlures propres à cette bande de potes qui ont voulu vivre à leur manière un peu comme dans un rêve utopique mais diablement bien décrit dans l’ ouvrage de référence.
181 pages, 18 euros, paru le 3 mai, Editions du Rocher.
« Charles, Camilla et Diana » de Jean des Cars
C’est l’histoire d’un amour, royal mais impossible entre le nouveau roi Charles III et la reine Camilla. Un scénario digne d’un polar dans l’enquête haletante mais aussi fouillée avec pas mal de pièces manquantes dans le puzzle d’une romance hors norme. Tout a été dit avec le rôle de la victime tragique Diana mais c’est étonnant de découvrir les secrets en coulisses d’une telle passion qui, visiblement, a été au bout des rêves les plus fous.
Amours et tragédies chez les Windsor, 336 pages, 23 euros, paru le 27 avril, Perrin Editions.
« Ecrire » d’Eudes Séméria
Des livres sur l’écriture, les conseils utiles parfois indispensables… il en existe des piles entières. Là on touche au concret, à la matière qu’il va falloir pétrir comme du bon pain pour le faire lever, croustiller en le dévorant jusqu’au bout. Eudes Séméria, psychologue-clinicien, psychothérapeute développe l’approche novatrice de l’écriture basée sur la conviction et les raisons pour se lancer. La technique ne suffit pas et le livre est un guide avec lequel on visite enfin tous les monuments décryptés rien que pour soi. Un ouvrage bien fait, utile, calibré qui trouve sa cible pour mieux vous connaître et vous épanouir en prenant la plume ou en caressant joyeusement les touches de votre ordi. S’autoriser à écrire enfin pour soi-même. Mission réussie ?
Dépasser les peurs qui nous limitent, 234 pages, 18,90 euros, paru le 26 avril, Albin Michel.
« Contes impatients d’être vécus » d’Henri Gougaud
On ne présente plus Henri Gougaud, considéré à juste titre comme le plus grand conteur français. Avec sa plume légère, douce et tendre, il nous transmet dans ses 84 petits contes léchés, doucereux le meilleur de son art. Un livre savoureux à lire, à poser, à reprendre avec une lecture aisée dont chaque histoire de 2 ou 3 pages est comme une douceur liée à une gourmandise que l’on déguste plutôt que l’on avale. On goûte on y revient, on se promène avec le lien fort que possède chaque humain qui s’ignore. Un art subtil.
240 pages, 21,90 euros, paru le 27 avril, Albin Michel.