Chelles ► [Vidéo] Guinche Fest’ : les producteurs n’ont que peu augmenté les prix pour garder l’esprit populaire de la bière

Des producteurs locaux à la Guinche Fest’ de Chelles, dimanche 11 juin, ont voulu faire face à la flambée des prix des matières premières : ils ont fait le choix de rogner leurs marges. 

Les amateurs de bières artisanales et autres produits locaux étaient réunis pour le festival de la bière qui s’est tenu pour la troisième année sur les quais de Marne. L’événement célébrait également le cinquième anniversaire de l’ouverture de la brasserie La Guinche à Chelles, avenue de la Résistance.

L’organisateur, Nicolas Guez, de La Guinche, déclare : « Nous attendons deux mille cinq cent personnes. On ne peut pas les compter car il y a un flux continu entre les badauds et les visiteurs venus exprès pour l’évènement. Les Chellois attendaient le festival depuis un an. » Dimanche soir, à l’heure des comptes, quatre mille visiteurs ont été recensés, bien au-delà des prévisions.

L’inflation et en particulier la hausse du prix des matières premières étaient pourtant dans la tête des exposants et des clients. Nicolas déclare : « L’artisanat est vraiment impacté et on constate une spéculation. Le prix des bouteilles en verre a doublé et en même temps les verriers ont doublé leurs bénéfices. »

Face aux difficultés, le brasseur garde espoir et veut partir à la « reconquête de la clientèle » en utilisant deux armes qui sont selon lui, « les bons produits et la convivialité ». Ses prix ont augmenté mais l’artisan a choisi de ne pas toucher au tarif de sa bière la plus chère : « On estime qu’il s’agit d’un produit populaire et qu’on ne peut pas augmenter indéfiniment les prix. » 

Proposer des bons produits, c’est aussi le choix de Thibaud, maraîcher dans une ferme collective à Combreux (Loiret). « On a répercuté la hausse des prix mais nous fonctionnons en Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) avec une démarche de soutien aux producteurs. » Le risque de sécheresse avec le faible niveau des nappes phréatiques pourraient aussi faire grimper le prix du panier de courses. La hausse restera toutefois légère pour les clients du producteur : « Par rapport à la culture de maïs, le maraichage consomme peu d’eau. On est à 1 500 mètres cubes pour trois hectares. »

Sun-Lay Tan

Rédacteur en Chef

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