Le maire de Croissy-Beaubourg, Michel Gérès, a adressé un courrier à Emmanuel Macron, mercredi 12 octobre. Il interpelle le président de la République sur le risque de disparition des villes et des villages.
Michel Gérès est déterminé à faire entendre la voix des représentants des communes pour sauver et préserver l’authenticité des villes et villages de France, et de Seine-et-Marne en particulier. Dans son courrier envoyé à l’Elysée, le maire de Croissy-Beaubourg écrit : « Une grande majorité des élus locaux ont constaté que les dernières lois (Maptam, NOTRe et 3DS) les ont privés d’une immense partie de leur autonomie communale. Beaucoup considèrent que l’orientation de ces lois, additionnée à des moyens financiers en régression, a pour but de donner malheureusement raison à certains de nos bien-pensants, dont le but est au minimum de diviser par deux le nombre de nos villes et villages. »
Michel Gérès fait part au président d’une expérience vécue : « Tout dernièrement, un administré m’a posé six questions relatives à l’amélioration du cadre de vie. Malheureusement, cinq réponses sur six échappaient aux pures compétences municipales. »
Maire depuis quarante ans, Michel Gérès a partagé le souvenir d’une rencontre avec Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur : Nous avions évoqué ce que nous considérions comme étant l’ADN de notre pays, sa richesse culturelle : les 38 000 villes ou villages en 1962, réduits aujourd’hui au nombre de 34 968. »
Michel Gérès a également rappelé à Emmanuel Macron le rôle des élus locaux dans la gestion « au plus près » de la pandémie et de ses conséquences lors de la crise du covid.