Thorigny-sur-Marne fait partie des trente communes labellisées « Terre de jeux 2024 ». Les états généraux du sport, samedi 2 avril, ont permis de préciser le rôle « important » des collectivités locales dans l’organisation des JO 2024 en Seine-et-Marne.
Thorigny a tenu les états généraux du sport dans la salle du conseil de la mairie. La manifestation était animée par Jean-Paul Zita, adjoint au maire chargé des sports et de la vie associative, et Vincent Kropf, professeur d’histoire géographie, spécialiste de l’histoire de l’olympisme.
Thorigny est une des trente villes de Seine-et-Marne labellisées « Terre de jeux 2024 ». Le label est la reconnaissance de l’implication de la commune dans la politique sportive et de l’accessibilité au sport pour tous. Représentants d’associations et élus locaux ont posé des questions sur les équipements, leur rôle dans les jeux olympiques 2024 et les subventions. Bouchra Fenzar, vice-présidente du Conseil départemental déléguée au sport, déclare : « Le Conseil départemental a vraiment à cœur que le sport rayonne dans tout le département. Nous avons la chance d’accueillir l’aviron et le canoë-kayak sur la base de Vaires-sur-Marne et d’avoir une trentaine de centres de préparation aux jeux, dont quatorze ont bénéficié de plus de six millions d’euros du Département pour mettre les équipements aux normes et accueillir des équipes étrangères. »
Le Département a une grande ambition au niveau du para-sport. Il a créé la Team 77, qui comprend la team « équipements », la team « athlètes » qui soutient les athlètes seine-et-marnais afin que ceux-ci restent dans le département, et la team « bénévoles » dans laquelle deux cent vingt jeunes ont bénéficié de formations en langues, secourisme, règles sportives et olympisme. Les moyens n’étant pas illimités, Bouchra Fenzar a insisté sur la nécessité de travailler en intercommunalité.
Évelyne Ciriegi, présidente du comité régional olympique et sportif d’Île-de-France, est partie du constat que la région accueille 95% des sites olympiques pour 2024. La cérémonie d’ouverture sur les quais de Seine, à Paris, accueillera six cent mille personnes au lieu de quatre-vingt mille au stade de France, avec des tarifs étalés alors que d’habitude le tarif du billet d’entrée est assez élevée.
Idir Rabhi, chef de projet « Premiers de cordée », représentant du sport handicap, a détaillé l’action de son association qui fait pratiquer le sport par des enfants hospitalisés et des personnes handicapées. Il sera à Thorigny le 20 mai pour les Thorigniades.
L’histoire de l’olympisme a été abordée par Diane de Navacelle de Coubertin, laquelle a rectifié une erreur concernant la formule « l’important n’est pas de gagner mais de participer » attribuée à son grand-oncle de quatre générations, le baron Pierre de Coubertin. La phrase aurait été prononcée par l’évêque de Pennsylvanie aux jeux de Londres en 1928. Pierre de Coubertin a déclaré, quant à lui : « L’important est de s’être bien battu. »
Elle déclare : « J’ai un devoir de transmission, d’être garante des origines. La transmission passe beaucoup par l’éducation et par la jeunesse… J’interviens régulièrement dans les écoles, dans les lycées et même parfois dans les universités. J’ai le projet d’emmener soixante élèves, de 14 à 18 ans, de toute la France, faire le tour des quarante-trois villes qui ont reçu les JO. »
L’assistance a appris que, de 1912 à 1948, les JO comportaient cinq disciplines artistiques. Le baron Pierre de Coubertin a concouru sous un pseudonyme aux jeux de Stockholm, en 1912, dans la catégorie littérature, plus spécifiquement poésie, et a obtenu une médaille d’or.