Des policiers de la compagnie républicaine de sécurité, basée à Pomponne, ont contrôlé les automobilistes, au péage de Coutevroult, sur l’autoroute A4, mardi 16 novembre. Les CRS participaient à une opération départementale qui concernait les équipements lumineux des véhicules.
Quatre voitures en contrôle fixe et deux binômes volants de motards en contrôle dynamique étaient mobilisés au péage de Coutevroult, sur ordre du préfet de Seine-et-Marne, afin de contrôler l’éclairage des véhicules. Deux opérations de sensibilisation avaient eu lieu, les 20 octobre et 6 novembre. Mardi, il s’agissait de la « phase de sanction ».
Nicolas Honoré, sous-préfet de Meaux, explique : « Même si les facteurs premiers de l’accidentologie sont l’alcool au volant et les excès de vitesse, la thématique de l’éclairage est importante, surtout en période hivernale, où il fait noir plus vite, et particulièrement aujourd’hui avec une certaine brume. Statistiquement, on a beaucoup d’accidents corporels, voire simplement matériels, qui sont causés par des équipements défectueux. Donc les policiers contrôlent la réalité des clignotants, des stops et des feux. Les carences constatées donnent lieu à verbalisation. »
Un policier posté à la barrière de péage renvoyait les véhicules présentant un défaut vers le parking, où ses collègues effectuaient les contrôles. Après la classique demande de la carte grise, la vérification du contrôle technique et de l’assurance, un tour complet du véhicule était réalisé avec le test de tous les équipements d’éclairage. Les automobilistes en infraction ont dû s’acquitter d’une amende et certains ont même changé leur ampoule sur place, à l’exemple de Redouane, livreur, dont la camionnette avait un feu défaillant à l’avant et à l’arrière : « J’avais bien remarqué que je voyais moins bien. On va changer ça rapidement pour la sécurité. A l’arrière, je ne pouvais pas le savoir mais j’ai l’ampoule, donc je vais la changer avant de repartir. »
Des automobilistes ont été étonnés de se faire arrêter, à l’image de Laetitia, dont la voiture avait un feu de croisement défaillant : « Je ne m’en étais pas aperçue. Je roule souvent le soir et je pense que je m’en serais rendue compte si cela faisait longtemps qu’il était dans cet état, surtout avec le brouillard qu’on a en ce moment. Je suis étonnée de mon interpellation ».
Les infractions en matière d’éclairage sont diverses. « Si un feu de signalement ou un éclairage est cassé ou grillé, les automobilistes encourent une amende de 68 euros. En cas de mauvaise visibilité ou d’abus des feux antibrouillard, ils s’exposent à une amende de 135 euros et un retrait de 4 points sur leur permis de conduire », rappelle le cabinet du préfet.
Au cours de l’opération, dix-huit infractions ont été constatées, dont treize concernant des équipements lumineux défectueux.