Claye-Souilly ► Quentin le DJ se reconvertit et séduit avec le « live streaming »

Quentin Calendini, le DJ originaire de Claye-Souilly, a développé un service qui diffuse des réunions ou des événements en direct sur les réseaux sociaux. Jeudi 4 février, il était chez l’un de ses premiers clients, la mairie de Bussy-Saint-Georges.

En quelques mois, Quentin, 27 ans, a réussi à se constituer un porte-feuille clientèle parmi lequel figurent les mairies de Claye-Souilly, de Bussy-Saint-Georges et de Versailles (Yvelines). Avec une ou plusieurs caméras, un ordinateur, des micros et quelques fils de branchement, NG Audiovisuel, l’entreprise de Quentin, propose à ses clients de rediffuser en direct les réunions et les événements sur les différents réseaux sociaux. Ainsi, on lui doit les récents « lives stream » du conseil municipal de Claye-Souilly, le salon du livre virtuel et le conseil de Bussy-Saint-Georges, ou encore l’événement caritatif proposé par le photographe Charly Ho, en décembre. 

Quentin a racheté la société il y a deux ans. Il explique : « Il s’agissait d’une société familiale créée il y a quinze ans, qui a été un peu mise en sommeil. » DJ depuis dix ans, il voulait faire autre chose, constatant une « uberisation » de la profession qu’il continue cependant d’exercer en parallèle : « Le métier a changé, il s’est dévalorisé. Avec quatre cents euros, on peut être DJ et animer une soirée en facturant moins cher que les professionnels. » La clientèle a également changé : « Elle cherche un DJ artiste avec de la technique mais impose qu’on passe les morceaux qu’elle a choisis. On ne nous demande plus de créer. » L’activité a dû s’adapter à la crise du Covid : « Il fallait trouver autre chose que des événements festifs pour faire fonctionner l’entreprise. » Quentin travaille avec des freelances. 

L’entrepreneur, qui déclare n’avoir « jamais été salarié », souhaite aussi développer des « streaming rooms », c’est à dire des studios de tournage dans les locaux des clients. Il indique : « Dix mètres carrés suffisent. Les clients sont autonomes, il peuvent choisir l’heure qu’ils veulent. Ça leur coûte moins cher que de louer un studio. » Quentin est optimiste sur l’avenir de sa société. Ainsi il voit le projet de loi sur la diffusion des procès comme une nouvelle opportunité.