Roissy-en-Brie ► [Vidéo] Stéphanie, fleuriste : « Prévoir la Saint-Valentin, c’est ultra compliqué »

Stéphanie, la fleuriste de Roissy-en-Brie, est toujours dans l’incertitude alors que la Saint-Valentin est le jour où elle réalise une grande partie de son chiffre d’affaires annuel. Magjournal l’a rencontrée, jeudi 4 février. 

Stéphanie n’a encore commandé aucune rose pour la Saint-Valentin. Elle ne sait pas d’ailleurs si elle ne devra pas encore subir de nouvelles restrictions à cause de la pandémie. La fleuriste, dont la boutique est située dans la galerie marchande du Super U, confie : « On est en apnée depuis un mois. On nous dit tout et son contraire. Acheter des marchandises périssables et prévoir une Saint-Valentin c’est ultra compliqué. » 

Habituellement, à dix jours de la fête des amoureux, les fleuristes ont prévu leurs stocks. Les précommandes auprès des fournisseurs sont possibles depuis la mi-janvier. « Cette année, avec l’épée de Damoclès au-dessus de nous, je n’ai encore rien réservé. J’aurai ce qu’il restera sur le marché, avec le risque de ne pas trouver de roses rouges », confie t-elle. Mécaniquement, les prix augmenteront également. Stéphanie explique : « Je serai obligée d’acheter au prix le plus fort. Les marges et les bénéfices vont donc être réduits. » 

Depuis un an, l’activité de son commerce est en dent de scie  : « On travaille le matin, beaucoup moins l’après-midi. On a perdu toute la clientèle des rendez-vous du soir et des fêtes. » Stéphanie estime la perte de son chiffre d’affaires de 30 à 40 %, même si elle a pu compter sur une clientèle fidèle. 

La professionnelle a bien entendu demandé des aides et des subventions : « Ce n’est pas accessible à tout le monde. Il faut des pertes de chiffre d’affaires conséquentes. On n’atteint pas tous le seuil pour en bénéficier ». Stéphanie a ouvert sa boutique il y a huit ans.