Le maire de Mitry-Mory, Charlotte Blandiot Faride, a constaté la reprise des travaux du CDG Express, vendredi 22 janvier, malgré une décision de justice ordonnant l’arrêt du chantier.
Le maire, Charlotte Blandiot-Faride, ayant constaté la reprise illégale des travaux du CDG Express, a dressé un procès-verbal destiné au procureur de la République. Elle déclare : « J’ai appris cette reprise de travaux totalement en infraction avec la décision de justice. J’avais bien vu des allers retours sur le chantier ces derniers jours et personne n’a été capable d’informer la commune de ce qui s’y passait ! Comment peut-on faire fi d’une décision d’un tribunal, être complètement au-dessus des lois et décider seul, sur la base d’un rapport commandé par CDG Express, de s’octroyer de reprendre les travaux ? »
Pour le maire, il s’agit d’une « remise en cause de l’étude environnementale qui pointe des espèces protégées tout le long de la ligne ». Elle indique : « Je ne laisserai pas cette situation en l’état et j’entends faire respecter nos droits et la décision de justice prise en novembre. »
La Ville s’oppose et se bat depuis 2016 contre le projet du CDG Express dont la mise en service est prévue pour 2025. Huit kilomètres du tronçon Aéroport Charles-de-Gaulle – Paris traversent le territoire de la commune.
Le tribunal administratif a, le 9 novembre 2020, ordonné l’arrêt des travaux, mais l’Etat et le gestionnaire de l’infrastructure ont fait appel. Pour eux, la déclaration d’utilité publique du projet de liaison ferroviaire n’était pas remise en question et l’aboutissement du projet n’était que partiellement reporté, le temps de trouver une solution face à la réglementation sur les espèces protégées. Ainsi, ils ont entrepris des démarches qui leur permettraient de reprendre les travaux dans certaines zone protégées, ce qui expliquerait cette soudaine reprise d’activité sur Mitry-Mory.
SNCF réseau a mandaté un bureau d’étude indépendant spécialisé en écologie appliquée pour dresser un état des lieux sur les tronçons concernés. Il en résulterait que les travaux peuvent reprendre si les précautions sont prises pour protéger les espèces.
Actualisation :
Finalement, vendredi 29 janvier, le chantier a de nouveau été arrêté sur décision décision du tribunal de Montreuil (Seine-Saint-Denis) après le référé introduit par Mitry. Le maire veut un plan d’urgence, sans délai, pour le RER B.