L’absence de centre de vaccination dans la partie seine-et-marnaise de la communauté d’agglomération Roissy-Pays de France suscite l’inquiétude des habitants et provoque la colère des maires du territoire.
Il n’y pas de centre de vaccination sur le territoire seine-et-marnais de la Carpf. Les personnes âgées de plus de 75 ans qui veulent se faire vacciner doivent se rendre à Chelles, Lagny-sur-Marne ou Meaux, mais ces centres sont déjà saturés. Hong, une septuagénaire de Mitry-Mory, n’a pas réussi à trouver de place après avoir appelé les centres du secteur. Elle témoigne : « A Lagny-sur-Marne, ils ne prennent plus de rendez-vous jusqu’au 31 mars. Les autres centres ne répondent pas au téléphone. » Avec l’aide de ses enfants, elle a réussi à trouver un créneau à… Athis-Mons, en Essonne.
La situation mécontente les maires du territoire. Bernard Corneille, maire d’Othis, lâche : « Notre territoire est oublié, ce qui pénalise fortement notre population. » Pourtant, il a demandé à l’ARS (l’agence régionale de santé) l’installation d’un centre, dès le mercredi 6 janvier. Son homologue de Claye-Souilly, Jean-Luc Servières, indique que les communes ont les moyens et la logistique pour assurer la vaccination : « Nous l’avons fait pour les test Covid. Avec Frédéric Bouche, le maire de Villeparisis, nous avons proposé de mettre en place un site de vaccination. La proposition n’est toujours pas acceptée. »
En attendant, les communes s’organisent. Ainsi, un transport gratuit jusqu’aux centres les plus proches sont proposés dès les premiers rendez-vous obtenus et les personnes les plus vulnérables sont assistées par les services municipaux pour prendre rendez-vous. La conférence des maires de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France a validé une aide financière aux communes, jeudi 21 janvier.
Pourquoi ça bloque ?
Le manque de vaccins serait la raison du nombre restreint de place. La gestion du gouvernement ne serait pas la seule cause. Pfizer, le principal producteur du vaccin, aurait surévalué la quantité produite et ses stocks ont été essentiellement réservés par les Etats-Unis. Ainsi, le laboratoire américain ne livrera finalement que 100 millions de doses à l’Union européenne au lieu des 600 millions commandées.