Le jardin de Cocagne, situé dans le quartier Saint-Faron, s’étend sur quatre hectares, dont un était jusqu’à présent mis en culture maraîchère. Il diversifie sa production avec une soixantaine d’arbres fruitiers qui ont été plantés lundi 21 décembre.
Le jardin de Cocagne produira des légumes bio. La certification déjà en cours a été renouvelée début décembre. La production va s’étendre maintenant aux fruits avec la soixantaine d’arbres qui ont été plantés en bordure des espaces destinés aux légumes. Bien entendu, l’engrais qui a été déposé autour des racines est naturel et provient du fumier de cheval donné par le Centre équestre de Meaux. Il faudra malgré tout attendre cinq à six années pour que les poiriers, pommiers et cognassiers qui ont été plantés donnent leurs premiers fruits. Pour l’instant, la production de légumes remplit chaque semaine des paniers qui sont achetés par la centaine d’adhérents de l’association. Ceux-ci bénéficient ainsi d’une production en circuit court, certifiée bio, sans produits chimiques ou phytosanitaires et, par leurs achats, ils aident financièrement les jardiniers qui font prospérer le potager.
L’association Aril aide à l’insertion professionnelleLe second objectif du jardin est de fournir du travail et aider à l’insertion professionnelle. Le jardin est en effet géré par l’Aril (association régionale pour l’insertion, le logement et l’emploi).
Le directeur du pôle insertion, Franck Burel, déclare : « L’association permet à une trentaine de personnes employées sur le site de bénéficier des conseils d’encadrants professionnels de la culture et d’acquérir ainsi les connaissances nécessaires à la production de légumes, et maintenant de fruits. C’est un support d’insertion professionnelle pour accéder à un emploi durable ou à une formation hautement qualifiante… Le terrain est mis à disposition par une convention sur vingt ans avec la Ville. »
L’association va créer un point de vente sur place pour permettre aux non-adhérents de venir occasionnellement acheter des légumes. Aussi faudra-t-il aménager un hangar agricole avec une chambre froide pour conserver les produits. Le coût du projet est estimé à 285 000 euros, pour lesquels l’Aril lance un appel aux fondations et au mécénat d’entreprise. « Le projet n’est réalisable que grâce au soutien pérenne de la Ville. Nous allons par ailleurs mettre en place un partenariat avec Bion Marché, qui vend deux fois par semaine au marché de Meaux », souligne le directeur.
La municipalité était représentée par Marie-France Mahoukou, adjointe au maire chargée de l’écologie, du développement durable, de la végétalisation et du fleurissement, qui a manié la bêche pour les plantations.Les conditions météorologiques particulièrement mauvaises n’ont pas découragé la soixantaine de personnes venues bénévolement aider et qui ont pataugé dans la boue toute la journée. Malgré la pluie, il a quand même été nécessaire de verser 50 litres d’eau au pied de chaque arbre qui venait d’être planté.