Le maire de Montévrain, Christian Robache, a annoncé, lundi 30 novembre, la suspension du projet de la tour de dix-huit étages qui devait être construite dans l’éco-quartier.
Christian Robache, le maire de la ville, a demandé à EpaMarne, l’aménageur de la tour de soixante mètres, de suspendre le projet. Il indique avoir pris en compte le « mécontentement » des habitants. Une consultation sera lancée afin de recueillir le ressenti. Christian Robache déclare : « Je ne souhaite en rien imposer un projet auquel personne ne croit. Ça n’a jamais été ma façon de faire et ça ne le sera jamais. »
Le projet n’est pas pour autant annulé. Christian Robache le défend : « Je crois au bien-fondé du projet. » Il rappelle que la tour comprendra de nombreux logements et qu’elle répondra « aux futurs enjeux et directives imposés par la révolution écologique ». L’immeuble doit accueillir cent quatre logements de haut standing, soit moitié moins que les résidences avoisinantes. Quatre cents mètres carrés de commerces devraient offrir aux habitants des services de proximité. Le programme prévoit aussi des bureaux et des espaces de coworking, de convivialité et associatifs. « Le projet créerait de l’emploi, faciliterait le télétravail et fabriquerait du lien social », insiste le maire.
En ce qui concerne le stationnement, il précise : « Un parking modulable et des solutions alternatives offriraient du stationnement complémentaire aux habitants, mais aussi aux riverains du quartier et aux clients des commerces. »
Philippe Descrouet, le maire de Serris, la commune voisine, avait critiqué le projet qui se faisait selon lui « sans concertation ». Christian Robache répond : « Nous avons été pris de cours et seule l’exposition a pu voir le jour normalement. Nous avons maintenu tant bien que mal une réunion publique visant à présenter les projets d’envergure de l’écoquartier, dont la fameusetour. Et c’est en toute transparence que nous avons filmé et rediffusé la réunion pour justement ne rien cacher. » Il déplore « l’agressivité de certains et les prises de position publiques d’autres » : « Je regrette le manque de courage et la mauvaise foi de certains de mes homologues tandis que je salue ceux qui me soutiennent dans l’ombre… Je n’ai pas pour habitude de baisser les bras, ni de battre en retraite ou encore de me défausser. »
Le projet final de février 2020 aurait nécessité trois ans de discussions préalables.