L’hôtel Première Classe, à Nanteuil-lès-Meaux, accueille soixante-treize personnes depuis mardi 17 novembre. Celles-ci faisaient partie des trois mille migrants dont le campement a été démantelé, en Seine-Saint-Denis, le même jour.
Suite au démantèlement décidé par l’État d’un camp de migrants situé aux portes de Paris, soixante-treize personnes ont été évacuées, mardi 17 novembre, vers l’hôtel Première classe de Nanteuil- lès-Meaux.
Si la Ville est en contact avec les forces de l’ordre et la préfecture sur le dossier, dans le cas de Nanteuil, il n’y a pas eu de réquisition d’équipement public. L’arrivée des migrants dans la commune fait suite à une décision des propriétaires de l’hôtel Première classe, qui ont proposé leur établissement à l’État pour des « seules raisons financières ».
Le maire, Régis Sarazin, explique : « Nous regrettons l’absence totale de communication du propriétaire de l’hôtel, qui aurait dû prendre attache avec les services de la Ville afin qu’ils puissent prendre les mesures qui s’imposaient. Il faut aider ces personnes qui sont dans la désespérance, mais je ne comprends pas la décision du propriétaire de l’hôtel qui a clairement fait un choix uniquement financier. Je l’ai très clairement fait savoir dès hier matin, en m’entretenant avec le responsable du groupe Solanet. Seule la préfecture a prévenu la mairie de l’arrivée des migrants à l’hôtel. »
L’association Equalis, dont le siège est basé à Mareuil-lès-Meaux, a été désignée par l’État comme opérateur social pour gérer le groupe. « De son côté, l’association n’a pas non plus jugé bon de prévenir la municipalité, qui attend une collaboration sans faille sur la prise en charge de ces personnes… Toutes les mesures seront mises en place pour que cette arrivée à Nanteuil se passe dans les meilleures conditions possibles. Toutes les personnes ont été, à leur arrivée, testées à la covid. En cas de résultats positifs, elles seront redirigées vers un centre d’hébergement adapté » souligne le maire.
Si Equalis est chargée d’assurer la sécurité au sein des locaux et d’accompagner les migrants dans leurs démarches, la police municipale, associée à la police municipale intercommunale, et la police nationale assureront une surveillance particulière aux abords de l’hôtel et dans la zone commerciale.