Condé-Sainte-Libiaire s’est équipée depuis le mois de juillet d’une vingtaine de caméras de vidéo-protection, placées à divers endroits stratégiques, afin de lutter contre les incivilités. Rencontre avec le maire, mardi 18 août.
Vols de plantations, tags, dégradations de véhicules, cambriolages… les Condéens font face à un nombre croissant d’incivilités et de délits.
« On rencontre de plus en plus d’incivilités. Il y a quelques jours, on nous a coupé nos soleils (tournesols) en pleine nuit. On avait trois palmiers à l’origine, il ne nous en reste plus qu’un seul. Avec la vidéoprotection, on sera capable de savoir qui a réalisé ces méfaits, et saisir la gendarmerie pour qu’elle puisse intervenir et arrêter les personnes qui ont fait cela », a expliqué le maire, Fabrice Marcilly, mardi 18 août.
Il aura fallu deux ans et demi à la commune pour mener à terme son projet. Celui-ci a nécessité tout d’abord une étude sur sa faisabilité technique, puis la validation des forces de l’ordre quant aux emplacements des caméras, et le dépôt d’un dossier auprès de la commission départementale de vidéoprotection.
En parallèle, une réunion publique s’est tenue avec les habitants le 15 octobre dernier. A cette occasion, la municipalité s’était voulue rassurante : les enregistrements ne concernent que l’espace public, les parties privatives qui apparaissant sur les vidéos seront floutées. Les films sont conservés trente jours et écrasés automatiquement à l’issue de ce délai. Uniquement trois personnes y ont accès, et même la gendarmerie ne peut les consulter que sur réquisition.
Le système de vidéoprotection, qui répond à la fois à un objectif de dissuasion et d’investigation, a nécessité 90 000 euros d’investissement, dont 80% a été subventionné par la Région.