Bailly-Romainvilliers ► L’urbanisation de la plaine de Lilandry s’invite de nouveau dans la campagne municipale

Une pétition contre l’aménagement des soixante-douze hectares de la plaine de Lilandry, à Bailly-Romainvilliers, a été mise en ligne, samedi 6 juin. 

L’urbanisation de la plaine de Lilandry est de nouveau au cœur du débat des élections municipales. Une pétition pour s’y opposer a été lancée sur Internet. Elle indique : « On parle de plus de soixante-douze hectares et de milliers de logements. Le cadre de vie et les équilibres financiers de la ville sont menacés sans qu’aucune concertation n’ait été conduite avec les habitants ». 

Le texte a rapidement suscité des réactions. Pierre-Louis Magnani, ancien candidat à la mairie, écrit sur sa page Facebook : « Ceux qui croient à la surdensification de la plaine de Lilandry sont soit des ignorants soit, pour les initiés, des menteurs… Bailly s’est toujours battue pour obtenir ce terrain stratégique. Le terrain faisait partie du projet d’intérêt général et prévoyait mille huit cent logements à l’horizon 2035. En janvier 2020, Bailly a obtenu le terrain qui a été retiré du projet d’intérêt général. La plaine n’est plus soumise à la construction de logements. » 

Le maire, Anne Gbiorczyk, candidate à sa propre succession, a partagé le post de son ancien concurrent, soulignant que cet ancien collaborateur d’Arnaud de Belenet « rétablissait la vérité ». Elle écrit : « La parcelle était préalablement dans le périmètre de Coutevroult. Son intégration dans le périmètre de Bailly-Romainviliers donne au maire la maîtrise sur son développement. Le retrait de Disney va, de plus, réduire l’obligation de construire de 1 800 à 600 logements. » Elle précise : « Il n’y a pas d’échange de terrain contrairement à ce qui a été négocié par Arnaud de Belenet lorsqu’il était mon prédécesseur. L’opération ne nous a pas coûté un centime. » Elle voit un autre avantage à l’opération : « Les permis de construire seront instruits à la mairie de Bailly ». La cession de la parcelle sera soumise au conseil départemental, vendredi 26 juin. 

Lors de la campagne du premier tour, Arnaud de Belenet avait critiqué « des annonces incohérentes » qui révèlent « une inquiétante incompréhension des enjeux ». Il insistait : « Nous défendrons l’absence de nouveaux logements car il n’y a pas d’obligation à construire sur les terrains. La fin de l’intervention de Disney est en réalité une double mauvaise nouvelle. Disney a une plus-value en architecture indéniable mais surtout il a obtenu le report de ses droits à construire mille cent cinquante logements au Lilandry en plus des mille deux cents déjà imposés par le projet d’intérêt général de la Motte ». 

Inta Leyman, dont la liste est arrivée en troisième position, commente : « Les choses sont claires, Anne Gbiorczyk a fait voter à la hâte, quelques jours avant le scrutin, la rétrocession des terrains de Lilandry de Coutevroult à Bailly-Romainvilliers. Et en même temps, elle a entériné une négociation faite à la va-vite entre les partenaires concernés, dont les intérêts sont totalement opposés aux nôtres ». La candidate souhaite que toute urbanisation de la plaine de Lilandry soit soumise à des conditions impératives, en particulier concernant l’écoulement des flux de circulation » : « Il est hors de question qu’une nouvelle population augmente la saturation des axes routiers de la ville et aggrave la congestion du centre-ville. » 

La pétition a été clôturée, n’ayant recueilli que quatre signatures.