Ecoles, services d’accueil, cantine, resteront fermés « jusqu’à nouvel ordre » : c’est ce que le maire de Longperrier, Michel Mouton, a annoncé vendredi 1er mai. La décision est liée aux « risques sanitaires élevés » qu’une réouverture, le 11 mai, ferait courir à la population.
Le maire ne cache pas le déchirement qu’il ressent à devoir laisser les écoles fermées, malgré la demande du ministère de l’Education nationale. C’est pourtant, comme il dit, « avec clarté », qu’il a écarté la possibilité de la réouverture, « jusqu’à nouvel ordre ».
Il déclare : « Je considère que les conditions de sécurité sanitaires en sont pas réunies pour procéder à une réouverture des établissements scolaires. Celle-ci fait l’objet d’un avis négatif de la part de nombreux professionnels de santé, particulièrement du conseil national de l’ordre des médecins, comme de l’ordre du conseil scientifique. La réouverture est susceptible de faire peser sur les enfants comme sur leurs familles de réels risques de contamination. »
Michel Mouton ne voit pas non plus comment la mise en place d’une rentrée scolaire pourrait être réalisable en raison des difficultés d’organisation, d’autant que les règles de distanciation physique sont « extrêmement délicates à faire respecter, surtout par les enfants ». Par ailleurs, « les consignes sont en opposition totale avec celles du plan vigipirate ».
Ainsi, c’est dans le cadre du principe de précaution que les écoles resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. Néanmoins, le maire met les locaux à la disposition de l’Etat, mais sans personnel communal. « Il est impensable pour moi de mettre la santé du personnel en danger… J’ai bien conscience que ça va mettre des gens dans l’embarras car ils attendent que leurs enfants retournent à l’école pour aller travailler, mais je pense que la reprise serait prématurée. Il faut être certain que nous ne courons plus de risque pour ne pas tomber dans une rechute », ponctue-t-il.
De cette manière, « en préservant au mieux la santé de tous », Michel Mouton souhaite aussi participer « à la reprise pleine et entière de l’activité économique du pays ».