Cindy Raoult, 33 ans, habitante de Lagny-sur-Marne, attend son premier enfant pour le 16 avril. Elle doit accoucher à l’hôpital de Meaux mais s’angoisse à l’idée de ne pas avoir son mari près d’elle.
Cindy Raoult vit avec son conjoint dans un petit appartement de Lagny-sur-Marne et elle attend la naissance de leur petit garçon, Thibault, dont la venue est prévue vers le 16 avril. La future maman est angoissée à l’idée qu’elle pourrait accoucher seule, sans son conjoint à ses côtés pour la naissance de leur fils.
Elle a passé une visite de contrôle à l’hôpital de Meaux où l’accouchement est prévu et le bébé n’est toujours pas en posiiton pour sortir. Le médecin lui a annoncé qu’il fallait envisager une césarienne et que le papa ne pourrait pas assister car les mesures sont des plus strictes en raison de la pandémie du Covid-19.
Cindy raconte : « Pendant les huit premiers mois de ma grossesse, tout allait à merveille, j’attendais avec impatience la venue de mon petit Thibault. On m’avait dit que je risquais d’avoir une césarienne car le bébé tardait à se retourner, ce qui m’a créé une petite angoisse, mais j’étais rassurée à l’idée que j’allais être entourée par mon conjoint et mes proches. Seulement voilà, l’annonce du confinement est arrivée et je me retrouve seule avec mes craintes. Mon conjoint est technicien de maintenance chez Vinci et n’a pas cessé le travail, je suis donc seule la plupart du temps. Ma mère habite Mitry-Mory ainsi que ma sœur qui est également enceinte et je ne peux pas les voir. Nous aurions pu préparer la naissance de nos enfants ensemble, découvrir ce que chacune avait acheté pour la chambre de bébé. Heureusement, nous avions anticipé les achats car aujourd’hui il serait compliqué de trouver des meubles ou du matériel de puériculture. »
Peur de tout
Elle poursuit : « Au lieu de vivre ce bonheur partagé avec ma famille, je m’angoisse, j’ai peur de tout. J’ai peur de contracter le virus, surtout lors des visites de contrôle à l’hôpital, et en plus l’atmosphère est pesante dans les couloirs où chacun se croise à distance et se regarde en coin sans dire un mot. Cela me met mal à l’aise. J’ai peur de ne pas trouver une sage-femme pour les visites à domicile qui me sont prescrites. J’ai peur de ne pas trouver de lait maternisé car les rayons de grandes surfaces en ont été dévalisés. J’ai peur d’avoir un malaise chez moi ou en voiture et que personne ne vienne à mon aide. J’ai peur, très peur du jour de l’accouchement, sachant que je risque d’être seule, privée de mon conjoint. J’ai peur de rater ce moment si merveilleux, le bonheur de découvrir ensemble notre enfant. »
Depuis, les craintes de Cindy se sont un peu atténuées car le médecin lui a annoncé, lors de la dernière viste, que le bébé s’était enfin retourné et que la césarienne n’était plus envisageable. Sauf durcissement des mesures de précaution, le papa pourra assister à l’accouchement et voir son bébé. Il ne pourra cependant revenir qu’à la sortie de maternité.