Le groupe Rassemblement de la gauche et des écologistes a alerté, lundi 26 novembre, le maire sur le risque d’avoir, pour la rentrée 2019, des classes surchargées à Brou-sur-Chantereine.
En fin de conseil, Patricia Petit a posé la question au maire, Antonio de Carvalho : « Nous constatons que les investissements des écoles Suzanne-Demetz et Jean-Jaurès correspondent aux besoins d’aujourd’hui, pour l’année scolaire 2018-2019. Que pourrez-vous dire aux parents d’élèves des logements à venir quand ils aborderont les classes surchargées ? » Elle renchérit : « Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on vous dit qu’il faut agrandir. Maintenant vous agrandissez, mais pour hier. Or, il faut agrandir pour demain car il va y avoir un problème avec toutes les constructions que vous faites ».
Le maire a réagi : « Pour la rentrée 2019-2020, on a l’agrandissement de l’école maternelle Suzanne-Demetz qui va arriver à terme. Sur l’école Jean-Jaurès, on aura une classe de plus et l’on pourra y accueillir vingt-cinq enfants ». Patricia Petit s’étonne : « Pour les cent trente logements à venir, vous considérez donc qu’il n’y a que vingt-cinq enfants ? »
Antonio de Carvalho dénombre quatre-vingt-quinze logements : soixante-quinze logements rue Carnot, livrés fin juillet, et une petite résidence de vingt logements. « En 2019, on agrandit le Cèdre bleu [Ndlr : accueil de loisirs]. En 2020, on poursuit le développement de l’école Jean-Jaurès et on travaillera également sur la crèche, avec des travaux de rafraîchissement et d’isolation ».
La question des financements inquiète l’élue de l’opposition : « On va démarrer le DOB (débat d’orientation budgétaire). On aura un budget arrêté et, une fois voté, il sera à l’équilibre » assure le maire.
Stéphanie Barnier, élue d’opposition, soulève le problème du collège Jean-Jaurès, dont la fermeture est depuis longtemps pressentie mais chaque fois repoussée : « Sa capacité est de quatre cents élèves et son état n’est pas conforme. Comment pensez-vous répondre à un tel accroissement d’effectifs ? » Sa fermeture ne pourra intervenir qu’à l’ouverture d’un nouveau collège à Chelles, en 2022. L’établissement compte actuellement trois cent dix élèves et le maire reconnaît volontiers le problème : « A la rentrée 2019, ils seront peut-être trois cent soixante-dix. On verra bien. J’ai attiré l’attention du président du Département. Il faut qu’on se mette autour de la table pour essayer de voir comment régler ce problème ».
Sa réponse fait bondir Patricia Petit : « C’est maintenant qu’il faut régler le problème, pas à la rentrée quand il sera trop tard ! »
Antonio de Carvalho réplique : « Cela fait dix ans que je travaille sur cette histoire de collège. Je veux attirer l’attention du vice-président, qui s’occupe des collèges, de se mettre autour de la table avec nous pour discuter et éviter que l’on se retrouve coincé au niveau des places car la population augmente d’année en année ».
« Les écoles dépendent de vous. Il faut anticiper, ne pas attendre le dernier moment. Donnez-nous un plan de financement. Il faut travailler en amont » assène Patricia Petit. « Le financement sera abordé lors du vote du budget » rétorque Antonio de Carvalho.
Le prochain conseil aura lieu mardi 18 décembre, à 20 h 30.