Villeparisis ► Centenaire de l’armistice 1918 : à pied, à cheval et en uniforme

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La commémoration de la fin de la Grande Guerre a rassemblé, dimanche 11 novembre, une foule importante autour du monument aux morts de la place Henri-Barbusse à Villeparisis.

Emmenés par la Lyre sulpicienne, la fanfare harmonie de Saint-Soupplets,  le cortège a remonté l’avenue Charles-de-Gaulle jusqu’à la place Henri-Barbusse, après avoir quitté la place Wathlingen. Pour l’occasion, le maire, Hervé Touguet, était à cheval, revêtu d’un uniforme français du début du conflit.

Costumes et chevaux étaient prêtés par l’association Cavalerie d’hier et d’aujourd’hui, de Brou-sur-Chantereine. Son président-fondateur, Bernard Dietsch, lui-même cavalier, explique : « Nous proposons des animations et des spectacles, qu’ils soient d’évocation ou de reconstitution historique. Le but de notre association est de maintenir les traditions et l’éducation équestre de l’histoire, du Moyen-Age à nos jours ».

Alain Brillouet, du comité d’entente des anciens combattants et victimes de guerre de Villeparisis,  a rappelé « qu’il n’est pas une ville, un village de France, qui ne garde, gravé dans la pierre d’un monument ou dans la mémoire des hommes, le souvenir de l’héroïsme d’une jeunesse totalement éprouvée et décimée par cinquante deux  mois de combats meurtriers ».

Le rôle prépondérant des femmes

Le maire a rappelé le rôle capital des femmes, une fois les hommes partis au front, même si elles n’acquerront le droit de vote que bien plus tard : « Le tiers d’une génération a été décimée, soit 27 % des jeunes Français de 18 à 27 ans. Commémorer la fin de la guerre de 14-18, cela doit être aussi rendre hommage aux Françaises d’alors, dont les pères, les maris, les frères étaient au front. Elles les ont remplacés dans des conditions difficiles, aux champs et dans les usines, portant notre pays comme elles portaient leurs foyers : à bout de bras ».

A l’appel du nom des soldats morts pour la France, les membres de l’’association colombophile de l’USVM ont effectué un lâcher de pigeons.

Les élèves de l’école Barbara ont interprété la chanson de Craonne. Elle reflétait la contestation naissante au sein de l’armée après l’échec et les terribles pertes de l’offensive du Chemin des Dames, en avril 1917, sous les ordres du général Nivelle en avril 1917. La chorale de l’école élémentaire Charlemagne a interprété l’hymne national.