Meaux / Isles-lès-Villenoy ► Air show : la Grande Guerre a été commémorée dans le ciel

[Vidéos et galerie photo]

Le show aérien proposé pour le centenaire de la Grande Guerre a animé le ciel de Meaux et d’isles-lès-Villenoy, samedi 23 et dimanche 24 juin. Magjournal en a suivi le déroulé.

A l’aérodrome :

 

Au musée de la Grande Guerre :

 

La reconstitution d’un combat aérien a débuté le week-end du Air show au dessus du musée de la Grande Guerre à Meaux. Les visiteurs, dès leur arrivée, ont été plongés en 1918 avec des figurants en costumes d’époque, un campement de l’armée américaine et des maquettes reproduisant des avions du siècle dernier. Rémi, éducateur dans la « vraie vie », était costumé en infirmier américain. Il rappelle : « Il ne faut pas oublier le rôle joué par ceux qui étaient au sol pendant que les combats aériens faisaient rage « .

Un concert donné par les cuivres de l’Ensemble Calliopé a donné le tempo autour de la statue de la Liberté du musée, interprétant des marches militaires mais également des musiques bien connues, comme le thème de Star wars, pour les oreilles attentives des fans qui flânaient entre le stand alimentaire et la reconstitution du camp américain.

Camille, Cédric, et Axel sont venus en famille de Quincy-Voisins et de Meaux. Camille confie :  « On a vu les avions Rafale depuis notre terrasse. Ça nous a donné envie d’aller au musée en attendant le grand spectacle de dimanche ». Axel, qui est en CM1, explique : « On commence à étudier la Grande Guerre et c’est l’occasion de voir en vrai ce qu’on voit par écrit ».

Samedi, 17 heures ;  l’heure des combats aériens

Le public, installé au fond du parc du musée, a observé l’arrivée des aviations française et allemande. Les combats ont été commenté en direct, ce qui permettait de comprendre la réalité et le contexte des premiers combats aériens dans une époque sans radar ni radio. Un spectacle pyrotechnique simulait également des tirs de canon contre la nouvelle menace qui venait du ciel.

Marlène et Valentin habitent à Meaux. Ils ont assisté au spectacle et en ont encore des frissons : « C’était une bonne animation ; voir ces avions voler, c’était émouvant ».

Durant une semaine, de nombreux passionnés ont découvert le poste de pilotage de deux avions militaires français : un Mirage 2000, place Henri IV à Meaux, et un Jaguar au centre commercial des Saisons de Meaux.

30 000 visiteurs à Isles-lès-Villenoy

L’événement s’est poursuivi dimanche à l’aérodrome d’Isles-lès-Villenoy. Trente cinq avions de chasse, de la Première Guerre mondiale et d’aujourd’hui, se sont succédé dans le ciel : des Nieuport 17 et 28 en escadrille, un Boeing Stearmann PT 17 , deux Yak 52 faisant des figures, des Rafale et Mirage 2000 faisant des passages à 800 km/h

Jean-François Copé, le maire de Meaux, indique : « Il a fallu deux ans de préparation. L’événement est visiblement un succès ». En effet, les organisateurs ont comptabilisé 30 000 spectateurs et, dès midi, le parking de l’aérodrome était saturé.

Place Henri IV, le mirage 2000 :

L’Armée de l’air présentait l’imposant appareil en centre-ville de Meaux. Il était évidemment trop gros pour arriver en un seul morceau. Il est arrivé démonté en trois parties, chacune sur un camion : le fuselage, les ailes et l’empennage, et a été reconstitué sur place.

Les Meldois, dont beaucoup d’enfants, faisaient la queue pour pouvoir prendre place dans le cockpit. Ils étaient accueillis par des pilotes et des mécaniciens qui fournissaient les réponses à leurs nombreuses questions techniques.

 Des qualités surprenantes

L’adjudant-chef Jean-Philippe, mécanicien, a indiqué : « Le modèle exposé date de 1978, c’est le proto 03 Dassault qui a servi à valider les caractéristiques techniques exigées. L’avion peut atteindre une vitesse de  2 200 km/h mais sa vitesse de croisière est plutôt de l’ordre de 700 à 800 km/h. Il peut monter jusqu’à une altitude de 10 à 15 000 pieds, mais les couloirs aériens en haute altitude sont réservés à l’aviation civile et commerciale, et les avions militaires volent en basse altitude, ce qui est d’ailleurs plus compatible avec leur mission. Celles-ci sont de deux types : défense du territoire (police du ciel) et mission de combat. L’appareil est équipé d’un armement qui correspond à sa mission, par exemple bombes guidées au laser, canons,  missiles air-air et missiles longue portée. Le Mirage présenté est un monoplace, mais il existe des modèles biplaces ».

Aux commandes, dans le poste de pilotage exigüe, le pilote est calé dans son siège et touche presque les flancs intérieurs de l’appareil.

Revoir nos directs 

Reportage : Sun-Lay Tan, Dominique Sarlabous, Damien Douche, Patrice Le Palec