Le Pin ► Le club de gym se plaint de la baisse de sa subvention appliquée par la mairie

Mauvaise nouvelle pour l’AS Le Pin gymnastique : cette année, sa subvention municipale diminue de 50 % par rapport à 2017. Lors de l’assemblée générale du club, qui a eu lieu samedi 5 mai au gymnase Cathy Romano, les dirigeants dénoncent une « décision injuste », d’autant que le club a toujours eu de bons résultats et qu’il doit faire face à sa renommée.

L’assemblée générale a réuni 73 licenciés. D’emblée, Jean-Pierre Pocholle, président du club, n’a pas mâché ses mots : « Nous avions demandé 7 500 euros pour pouvoir équilibrer nos comptes. Il nous est octroyé 2 500 euros, au lieu de 5 000 l’an dernier. La municipalité, sauf un élu d’opposition qui a voté contre et deux autres qui se sont abstenus, considère qu’un entraîneur supplémentaire n’est pas un projet ».  Le président estime que la décision est injuste car l’embauche d’un troisième salarié avait pour but de répondre à la demande croissante des gymnastes désirant intégrer le club qui dispose d’un équipement de pointe avec le gymnase Cathy Romano.

La décision du conseil municipal, votée le 12 avril, passe d’autant moins que, sur les vingt-neuf associations de la commune subventionnées (pour un total de 41 600 euros), c’est le club de football qui a eu la plus importante avec 11 500 euros, soit plus de 40 % par rapport à 2017. La municipalité a justifié l’augmentation par le fait que « le club de foot est l’association où les adhésions sont les moins chères et qu’elle fournit l’équipement à tous les joueurs (300 licenciés) ». La mairie a également précisé que « ses entraîneurs [du club de foot] ont contribué aux TAP (temps d’activités périscolaires) et qu’ils sont tous bénévoles ».

« A l’instar du club de foot, pour qui j’ai d’ailleurs le plus grand respect, nous organisons, nous aussi et depuis vingt-cinq ans, des stages gratuits pour nos compétiteurs durant les vacances scolaires. Nos entraîneurs, tous titulaires d’un brevet d’Etat ou d’un brevet fédéral, sont bénévoles sur ces stages, ainsi que pendant les week-ends de compétition où ils suivent nos enfants » a rappelé, samedi après-midi, Jean-Pierre Pocholle.

« Nos déplacements ont aussi un coût »

Il poursuit : « Samedi 26 et dimanche 27 mai, nous avons des trampolinistes de moins de onze ans qui partent en finales nationales à Oullins, près de Lyon. Quand à ceux de plus de onze ans, ils se sont qualifiés pour les championnats de France Ufolep de Clermont-Ferrand. Notre équipe de gymnastes est aussi qualifiée pour les championnats de France FSGT par équipes. Ils auront lieu les 18, 19 et 20 mai à Vergèze, dans le Gard. Cerise sur le gâteau, nous avons quatre de nos gymnastes qui sont qualifiées pour les championnats de France en individuel. Tous ces déplacements ont un coût ».

« Le matériel a aussi un coût, que supporte seul notre club » renchérit le président. Il a reconnu que le gymnase Cathy Romano, édifié sous la mandature de l’ancien maire Jean-Paul Pasco-Labarre, était un bel outil pour travailler en toute sécurité et obtenir de tels résultats, mais qu’il ne fallait pas oublier le travail des bénévoles, juges et entraîneurs affilés au club pinois. Avant la tenue de l’assemblée générale, les dirigeants auraient demandé, en vain, un rendez-vous en mairie afin d’obtenir de plus amples explications.

« Que va devenir le baby-gym ? »

Une participante s’est inquiétée sur l’avenir du baby-gym, discipline ouverte à partir de quatre ans. « Le baby-gym est en effet compromis l’année prochaine si on ne trouve pas une solution en interne pour assurer les cours » a répondu Simone Pocholle, la trésorière de l’AS Le Pin gym.

Malgré la remarque pessimiste, l’assemblée générale s’est achevée sur le traditionnel challenge qu’organise le club depuis vingt-cinq ans et dont c’était la première compétition pour les plus jeunes. Le trophée trampoline a été remporté par Eden Leblanc et le challenge gymnastique par Farah Fekih.