Saint-Thibault-des-Vignes ► Inauguration : le nouveau centre de tri traitera 25 000 tonnes de déchets par an

Le centre de tri des emballages ménagers du Sietrem (Syndicat mixte d’enlèvement et de traitement des résidus ménagers), situé dans la zone industrielle de Saint-Thibault-des-Vignes, a été inauguré en grande pompe, samedi 17 juin.

La cérémonie avait un air de fête, samedi matin, avec le conseil municipal des enfants de Courtry qui a entonné plusieurs chansons sur le thème du recyclage, après la présentation des projets en faveur de l’environnement. Les visiteurs, pour l’essentiel des élus et partenaires venus en nombre, ont pu découvrir par petits groupes les arcanes de l’équipement.

Le premier boulon de la chaîne de tri a été serré le 17 septembre 2016 et le centre est opérationnel depuis le 30 mars. Grâce aux dernières technologies, sa capacité de traitement est de 25 000 tonnes par an, mais elle peut aller jusqu’à 30 000. Le centre peut également traiter les films plastique, les pots de yaourt et de crème, les barquettes, à raison de 10 tonnes à l’heure.

Une aventure qui débute en 1962

« Le syndicat est une merveille de réalisation et c’est une belle aventure que nous vivons depuis sa naissance, en 1962. Aujourd’hui, je suis fier de ce centre de tri ultra-moderne car vous avez ce qu’il y a de mieux en matière de centre de tri » s’est enthousiasmé Michel Gérès, président du Sietrem.

Aucun coût pour les contribuables

Le montant de l’équipement se chiffre à 23 millions d’euros. « Ce que vous allez découvrir n’a pas coûté un euro supplémentaire aux contribuables. Il n’y pas eu d’augmentation des contributions ni emprunt. Il n’y a pas de dettes au Sietrem. Les équipements s’autofinancent, comme le centre de tri » a souligné Michel Ricart, l’initiateur du centre de tri.

Des conditions de travail soignées

Entièrement automatisé, le centre de tri dispose de machines et procédés de dernière technologie, lui permettant de trier toujours plus d’emballages et de papiers. L’ergonomie des postes de travail, la climatisation, l’insonorisation, ainsi que l’éclairage naturel ont été valorisés. De même, une attention particulière a été accordée aux conditions de travail des agents de tri. Grâce aux trieurs optiques, ils voient leur métier évoluer vers un contrôle de qualité. Ils affinent le tri automatisé effectué en amont, en retirant des flux les emballages qui n’auraient pas emprunté le bon parcours.

Un circuit a été aménagé pour permettre au public de découvrir l’installation, en même temps que de le sensibiliser à l’importance et aux enjeux de la récolte sélective des déchets. Les écoliers devraient ainsi pouvoir effectuer des visites pédagogiques dès la semaine prochaine.

« Le déchet est une matière première »

L’équipement répond à la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte. Elle prévoit d’étendre progressivement les consignes de tri à l’ensemble des emballages plastique sur tout le territoire d’ici 2022. Cependant, Michel Gérès veut faire du Sietrem un « syndicat modèle ». Après la production d’électricité (revendue à EDF) et de vapeur (pour chauffer des logements), il songe à la méthanisation « pour fabriquer du gaz qui permettra de faire tourner nos bennes dans les rues. Grâce à tout cela, le déchet est devenu une matière première ».

Et si vous n’allez pas au Sietrem, celui-ci ira jusqu’à vous grâce aux déchetteries mobiles. Lancée en juin 2016 à Thorigny-sur-Marne par Dominique Françoise, première adjointe au maire de Pomponne et vice-présidente du syndicat chargée des déchetteries, l’opération est reconduite vu son succès.

www.sietrem.fr