En février dernier, j’ai été alertée par le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles de Seine-et-Marne (CIDFF 77) suite à la suppression et la baisse de subventions dont il bénéficiait jusqu’en 2016.
Ne pouvant plus répondre à sa mission d’intérêt général confiée par l’État afin de favoriser l’autonomie professionnelle, sociale et personnelle des femmes ainsi que de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, le centre a dû déjà procéder à deux licenciements afin d’alléger ses charges.
Néanmoins, cette grave situation financière viendrait à se débloquer si le versement intégral d’une subvention accordée par le Fonds Social Européen (FSE) il y a deux ans, lors d’un appel à projet remporté par le CIDFF 77, avait lieu. En effet, seulement 20% du total a été perçu à ce jour. Rappelons que depuis les dernières lois de décentralisation, c’est la Région Ile-de-France qui transmet les dossiers FSE après analyse du bilan des actions engagées par les bénéficiaires.
J’ai donc saisi, le 1er mars 2017, Madame Stéphanie Von Euw, vice-présidente chargée des Affaires européennes à la Région Ile-de-France, afin de l’exhorter à agir au plus vite en transmettant ce bilan.
Par courrier en date du 27 avril 2017, elle m’a répondu que tout était mis en œuvre afin que la somme soit rapidement débloquée. Pour autant, aucune échéance quant au dégel de la subvention n’est précisée alors que l’urgence est là.
Je regrette qu’aucun engagement d’accélération de la procédure ni mesure exceptionnelle n’aient été pris par le Conseil régional au vu de la gravité de la situation du centre et de la nature de son action, primordiale pour de nombreuses femmes du département et qui se voit aujourd’hui grandement menacée.
Nicole Bricq, sénatrice de Seine-et-Marne