Montévrain ► Carnaval : une plongée dans l’univers de Jules Verne

A Montévrain, ils ont plongé dans l’univers de Jules Verne… Selon la tradition, le printemps finit par arriver… si on le fête comme il se doit. Et c’est sans nul doute la raison pour laquelle, le carnaval a connu, samedi 25 mars après-midi, une belle effervescence.

La municipalité avait choisi d’honorer la mémoire de Jules Verne (1828-1905), illustre auteur et visionnaire dont les œuvres restent les plus traduites dans le monde, même si des héros plus anachroniques, comme Mario Bros, Hulk, Dark Vador et Spiderman, se sont joyeusement mêlé au défilé. Les enfants ont pu se faire maquiller dans les centres de loisirs Eugène-Isabey et du Puits-du-gué. Les petits retardataires avaient encore la possibilité de se faire maquiller sur le parking de l’espace Matthieu-Doucet d’où le cortège s’est mis en marche à 15 h 30.

« Même pas peur »

Théo, 5 ans, brandit son épée laser pour défier le poisson géant qui dodeline dans le ciel. « Il est gros, mais il me fait pas peur » souffle-t-il, un peu intimidé quand même.

Loïc Delacroix, directeur artistique chez Remue-Ménage, explique : « Abysses est en fait une parade lumineuse, toute dernière création de notre compagnie. Comme la vingtaine d’autres, elle est basée sur le spectacle de rue et les arts du cirque. L’association a d’ailleurs été créée en 1996 par des jongleurs échassiers, tous intermittents du spectacle ». Il ajoute : « C’est la première fois que nous intervenons à Montévrain, même si nous nous produisons régulièrement à Disneyland Paris. Les décors et costumes sont l’œuvre d’un travail d’équipe. Aujourd’hui, nous sommes une quinzaine, mais il nous arrive parfois d’être une centaine sur un même événement ».

Un monde aquatique dans le ciel

En tête, le show géant de la compagnie Remue-Ménage, basée à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), a captivé le public. Ses artistes manipulaient des structures gonflantes impressionnantes qui se sont élevées dans un ciel intensément bleu. A l’instar du célèbre roman de Jules Verne, Vingt-mille lieues sous les mers (1869), elles illustraient à souhait toute la beauté d’un monde méconnu, avec un hippocampe, un machine articulée de 4,50 mètres chevauchée par un comédien, des méduses diaphanes, des poissons volants, ainsi qu’une énorme rascasse de 7 mètres de long qui fermait la marche.

La déambulation dans le centre-ville du cortège, à la fois onirique et surréaliste, était conduite par un capitaine Nemo, reconverti en DJ de musique pop électro-fusion, des échassiers acrobatiques et d’étranges créatures aquatiques, aussi mystérieuses que fascinantes.

Remue-Ménage