A Othis, la commémoration du cessez-le-feu en Algérie a rassemblé les élus et la population, dimanche 19 mars au matin, devant la mairie.
Le cortège, constitué aussi d’anciens combattants, s’est rassemblé au cimetière communal devant le monument aux morts pour rendre hommage aux soldats et civils tués pendant les guerres qu’a traversé le pays. Il s’est ensuite rendu rue du 19 mars 1962, devant le centre culturel où une stèle a été érigée en mémoire des morts de la guerre d’Algérie qui a pris fin le 19 mars 1962 avec le cessez-le-feu et la signature des accords d’Evian.
« La période de notre histoire récente est encore sensible » précise Bernard Corneille. En effet nombre de ceux, rapatriés et harkis, ayant vécu de près ou de loin ce que l’on appelle encore « Les événements », rejettent le jour du cessez-le-feu en arguant que les combats ont continué à faire rage plusieurs mois après cette date. C’est le président Chirac qui, pour couper court au déchirement, a proposé de retenir une date neutre, le 5 décembre, comme journée du souvenir, en inaugurant en 2002 un mémorial, quai Branly, à Paris.
Dans son discours commémoratif, Bernard Corneille a souhaité se placer hors du débat : « Avant tout, les lieux et moments de recueillement visent à célébrer l’espoir et la communion entre les anciens et les nouveaux. Ils sont aussi un espace de reconnaissance des anciens pour retrouver la paix intérieure en même temps qu’un enseignement et un support pédagogique pour les nouvelles générations ».
La phrase du poète francilien, Paul Eluard, gravée au bas du monument aux morts d’Othis appelle au bon sens : « Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons ».