Réviser le document qui planifie le développement de Villeparisis pour les 5, 10, voire 15 années à venir : l’opération ne va jamais de soi. Pour convaincre les Villeparisiens qu’il y a nécessité de faire « et faire vite » la municipalité propose en janvier une série de réunions publiques.
Pour Hervé Touguet, le maire (LR) de Villeparisis, il y a urgence. Les évolutions législatives, et plus particulièrement l’adoption d’un nouveau schéma directeur régional (SDRIF) en 2013, ont rendu « obsolète » le Plan local d’urbanisme (PLU) élaboré par son prédécesseur, José Hennequin (PS). Si rien n’est fait, affirme l’édile, rien ne saurait prémunir la ville contre la « bétonnisation galopante » et la « perte d’attractivité ». C’est le discours que l’élu martèle auprès de ses administrés. Quatre réunions publiques, quartier par quartier, ont été organisées durant le mois de janvier pour les convaincre de la nécessité de lancer la révision du PLU, préalablement au lancement de l’enquête publique.
La dernière en date s’est déroulée mercredi 18 janvier dans une atmosphère assez électrique. Malgré les promesses de l’élu sur le volet économique, qui consistent pour l’essentiel à sauver le projet d’implantation de l’une des trois zones d’activités prévues par le précédent PLU et de favoriser l’établissement de la Ligue de football régionale sur le domaine de Morfondé, la quarantaine de participants regrettaient plutôt la « désertion des commerçants », la « destruction des pavillons de valeur et des arbres remarquables » et plus généralement la « dépréciation de la qualité de vie » à Villeparisis.
Face aux remarques parfois acides, Hervé Touguet a voulu offrir des gages, sans se départir d’un certain fatalisme. « On peut déplorer la raréfaction des commerçants. Mais leur rendait-on visite lorsqu’ils étaient ouverts ? Le nouveau PLU les aidera à s’installer, mais il faudra avant tout qu’ils en aient envie », a noté l’élu. Sur le plan de l’habitat, le maire a prévenu : l’Etat demande à Villeparisis, qui a déjà accru sa population de 40% en 25 ans, d’augmenter son nombre d’habitants de 15 % d’ici à 2030, soit en moyenne une soixantaine de logements à construire chaque année.
Dans le même temps, la municipalité doit composer avec le morcellement de nombreux terrains placés en indivision et donc difficiles à vendre. Face à une densification inévitable, le PLU révisé « sera en mesure de protéger les zones pavillonnaires et de proposer les équipements en adéquation avec le nouvel afflux », assure le maire. Le plus notable d’entre eux est un projet d’ouverture d’école, à proximité de la gare.