Contexte social ► Les vieux coucous éculés donnent de la voix, le président se fait entendre via Pif Gadget : ça pourrait toujours être pire

Protéger les Français, c’est la noble tâche des figures politiques, à commencer par le sommet du gouvernement, président et Premier ministre, qui occupent chaînes de télé, radio et journaux nationaux mainstream. Même les vieux coucous éculés et hors-sol comme Jean-Pierre Raffarin donnent leur avis. Emmanuel Macron lui-même se fait entendre tous azimuts, jusqu’à chez Pif Gadget dans un entretien publié mercredi 29 mars… Pourquoi pas après tout ? Dans un contexte social enflammé, quelle est l’orientation à choisir ? Le peuple pourrait-il vraiment changer les choses ? 

Emmanuel Macron, le président de la République s’est offert un entretien dans Pif Gadget, le magazine pour enfants aux questions desquels il a répondu. Pressons-nous de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. Beaumarchais prête bien sa citation et peut-être celle-ci peut faire barrage à la grosse déprime. Malgré tout, les plus positifs d’entre le peuple se laissent atteindre, bien involontairement, par le contexte et l’usure du moral : terrorisme, covid, confinement, maltraitance des soignants, guerre en Ukraine, crise énergétique, de l’eau, du climat, réforme des retraites et le 49.3, manifestations anti-réforme des retraites, anti-bassines à Sainte-Soline… 
Des bras tendus par les mainstream aux bras que le peuple aurait envie de se couper au couteau à beurre pour cause de désespoir, tout pourrait n’être qu’une histoire de longueur de bras… Pouvoir et argent, c’est ce qui fait tourner le monde et attise les convoitises, depuis la révolution néolithique.  Homo sapiens a acquis la notion de propriété il y a quelque dix mille ans de ça, quand il a rompu avec le nomadisme pour développer l’agriculture, engendrant ordre de valeurs, systèmes de croyances et organisation politique et sociale qui ont toujours cours de nos jours. Le mouvement de bascule s’est opéré avant notre ère, dans un environnement favorable, lié au réchauffement climatique (déjà), alors que la Terre, grosso modo, sortait d’une ère glaciaire. Qui dit ordre dit lois. 
 

Les petits, 
ou un décalage qui peut marcher, on ne sait jamais…

Là-dessus, les vieux éculés se sentent repousser des ailes et le pire, c’est bien qu’une place leur est offerte dans les canaux de communication mainstream. Quand le petit Jean-Pierre Raffarin veut une loi « contre la violence », un « pacte national », il  arrive carrément en retard car les lois existent déjà… Quand le petit Manuel Valls ressurgit de sa chère Catalogne qui n’a pas voulu de lui, après que la France n’ait plus voulu de lui, il se place en donneur de leçons. Tous les « petits », les gens de la cour, ou qui aimeraient en faire partie, se pressent devant les micros pour se faire entendre à qui mieux-mieux… Ah ces petits, si le président pouvait voir comme ils sont importants, et du coup les prendre dans son prochain gouvernement. C’est qu’ils la veulent leur reconnaissance, indemnités et retraite à vie qui vont avec. Les places, qu’ils ont parfois déjà connues, sont sûrement bonnes. 

Le peuple 
ne cesse de hocher la tête comme un culbuto géant

Pendant ce temps, le peuple, derrière les manifestations courageuses mais convulsives et « soubressautantes », ne cesse de hocher la tête comme un culbuto géant. Il culbute et se redresse, culbute et se redresse… et puis file chez le médecin parce qu’il ne va pas bien… C’est pas gai tout ça et pourtant, tout le monde ne regrette pas d’avoir voté Macron. Quand bien même, qu’ils regrettent simplement ou qu’ils n’aient pas voté Macron, l’histoire aurait-elle été si différente ? Ça pourrait toujours être pire.