La sécheresse, qui a frappé l’hexagone cet été, a impacté la production de pommes de terre. La perte a été estimée à 20% par rapport à la production de l’an dernier, ce qui mécaniquement fera flamber les prix.
Près d’un million et demi de tonnes de pommes de terre aurait été perdu entre juillet et septembre en raison de la sécheresse qui a touché la France. Le chiffre, donné par l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), est une bien mauvaise nouvelle pour les Français qui en consomment, en moyenne, cinquante-deux kilos par an.
Et on ne pourra pas trop compter sur l’importation puisque la sécheresse a touché toute l’Europe et en particulier l’Allemagne et la Pologne, les deux autres principaux producteurs du fameux tubercule. Purée !
Malgré la perte, les professionnels se veulent rassurants : on trouvera de la pomme de terre chez les primeurs et dans les rayons fruits et légumes des supermarchés et il n’y aura aucune pénurie. Selon l’UNPT, 85% des pommes de la terre sont produites par irrigation artificielle. L’hiver n’aura pas, pour autant, la patate. Le tubercule sera plus petit et plus cher, les frites seront plus fines.
Il faudra peut-être mettre moins de lait ou de beurre dans la purée. En effet, la sécheresse a entrainé, en juillet, une baisse de la production d’herbe de 21% par rapport à juillet 2021. Or, il s’agit d’une période où les vaches laitières se nourrissent dans les pâturages. Mais quand l’herbe n’est plus verte, les producteurs doivent puiser dans leurs stocks de fourrage prévus pour l’hiver, acheter de l’alimentation animale ou vendre une partie du cheptel pour réduire leurs charges. En juin 2022, le lait demi-écrémé en brique ou en bouteille a déjà augmenté de 4,5%, le beurre de 9,8%.
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