Idées de lecture ► Prenez le large pour ne pas rester à quai

 

« Ceux des quais » de Nathalie Bianco
Nathalie Bianco possède une plume douce et bouleversante. Le roman, certainement le meilleur lu depuis pas mal de temps, est tout simplement sublime d’humanité, de tendresse par une histoire qui remue mais qui, à chaque page, chaque mot est empreint d’une douceur bienfaitrice. Le sujet des marginaux n’est pas un angle facile, mais l’auteure arrondit avec une dextérité remarquable les trajectoires de vie défavorables. C’est beau, c’est grand et les petites choses montrent que la main tendue est essentielle dans notre vie de nantis. Du grand art.
312 pages, 19 euros, paru le 1er septembre, Editions Sixième(s).
 
 
« Mots d’excuse » de Patrice Romain
Un florilège savoureux des mots de parents adressés aux enseignants. Mauvaise foi, agressivité mais parfois un humour caustique « ma fille était en retard hier parce que son professeur était à l’heure (pour une fois) ». On peut sourire de la collection gardée dans son jus avec les fautes d’orthographe. Pas certains que cela fasse rire les pauvres enseignants face aux attaques de parents qui défendent la chair de leur chair sans aucune retenue.
Les parents écrivent (toujours) aux enseignants, 209 pages, 15 euros, paru le 25 août, le Cherche midi.
 
 
« Gonzague Saint Bris le dernier dandy » de Jean-Claude Lamy
Le 8 août 2017 disparaissait dans un accident de la route le trublion, journaliste fantaisiste, romantique absolu et véritable personnalité du monde artistique et littéraire. Héritier proclamé de Léonard de Vinci même s’il lui a manqué quelques cordes à son arc pour arriver à sa cheville, l’être curieux de tout, intelligent, fanfaron, mondain à souhait mérite d’être connu et reconnu par le livre qui étale toutes les facettes du personnage atypique.
240 pages, 20 euros, paru le 18 août, Editions l’Archipel.
 
« Le retour d’Ariane » de Christian Laborie
C’est le retour de Christian Laborie l’auteur à succès et aussi celui d’Ariane, enfant prodige qui revient dans son village de Lozère avec sa fille suite au décès de Christian Dior chez qui elle travaillait. Une arrivée difficile dans le village de Figeac qu’elle avait quitté après la Libération où elle avait connu l’infamie d’avoir été tondue en public à Nîmes. Jeune fille éperdue et brisée au moment des événements, elle revient en femme accomplie. Mais quel est vraiment la raison de son retour ?
428 pages, 22 euros, paru le 18 août, Presses de la Cité.