Communiqué d’André Moukhine-Fortier, conseiller municipal de Meaux, lundi 4 mai –
Rappelez-vous le 13 mars ! Le gouvernement décrétait dans l’urgence la fermeture de tous les établissements scolaires car les enfants couraient de graves dangers selon les spécialistes.
Le 11 mai, selon les mêmes spécialistes, il faudrait rouvrir les écoles dans la précipitation la plus totale car les enfants ne seraient plus en danger… Alors que de nombreuses incertitudes demeurent sur les effets de ce virus sur les enfants et sa transmission. D’ailleurs, le conseil scientifique qui fait autorité a jugé préférable de maintenir les écoles fermées jusqu’en septembre.
Faut-il rappeler que la France est l’un des pays européens les plus touchés, que l’Ile-de-France et le Grand Est sont les deux régions de France les plus atteintes et enfin que la Seine-et-Marne est classée en zone rouge ?
Faut-il rappeler que beaucoup de scientifiques et de personnalités en France et à l’étranger craignent une seconde vague plus meurtrière ?
Nous ne sommes pas favorables à cette reprise prématurée le 11 mai. Pour nous, la priorité absolue est de protéger la santé des enfants et de leurs familles, la santé de l’ensemble des personnels encadrants : enseignants, atsems, agents de service, animateurs…
C’est le sens de l’appel lancé par plus de trois cents maires franciliens ce week-end, qui réclament un délai supplémentaire et une clarification des responsabilités : Paris, mais également beaucoup de villes de Seine-et-Marne, Chelles, Montereau, Mitry, Noisiel, Bussy, Pontault, Torcy… et également cinq communes du Pays de Meaux : Trilbardou, Fublaines, Varreddes, Villemareuil et Chauconin-Neufmontiers.
Il faut souligner que le fameux protocole sanitaire, pavé de 63 pages abracadabrantesque imposé aux mairies, vient juste de sortir pour application le 11 : surréaliste !
La mesure la plus raisonnable à Meaux serait d’attendre le 2 juin pour prendre le temps de la réflexion, de la concertation avec tous les acteurs (parents, enseignants, personnels…) pour permettre un accueil plus large des enfants prioritaires et des décrocheurs, le temps d’étudier sereinement la faisabilité de ce protocole sanitaire complexe et de dresser un premier bilan du déconfinement de mai.