Chauffage ► Peut-on couper ou ramasser du bois dans la nature ?

Il est arrivé le temps des bonnes balades en forêt, et de leur retour au chaud. Même si le temps a été plutôt clément dernièrement, les températures baissent, l’humidité règne, et les habitations se refroidissent. Alors les poêles s’activent, fument, rougissent et réchauffent, alimentés par le bois, et on est bien tenté d’en ramasser au détour des sentiers, histoire de gonfler un peu son stock pour l’hiver et de réduire les coûts de consommation de l’énergie qui ont littéralement explosé. Seulement voilà, le ramassage du bois est réglementé…

Les conditions pour couper ou ramasser du bois dans la nature sont strictement réglementées en France. Pourtant, ce n’est pas l’envie de le faire qui manquent à beaucoup. Sept millions de foyers français se chauffent au bois, soit environ un quart de la population… Il est alors tentant, au cours d’un balade en forêt, d’y prélever son combustible ou du moins quelques branches histoire de démarrer le feu dans le poêle, mais que vous soyez dans une forêt publique ou privée, la règle est simple, vous ne pouvez pas ramasser ou couper de bois sans une autorisation, même si la bûche que vous convoitiez est au sol ou si elle est sagement posée en pile sur le bord de votre chemin… Le ramassage ou la coupe du bois est encadré par des règles bien précises.

Le Code forestier précise que « dans les bois et forêts, la coupe ou l’enlèvement de bois qui n’ont pas 20 centimètres de tour, qu’ils aient été plantés ou non depuis moins de dix ans, est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe », soit une amende de 1 500 euros.

Eh oui, contre toute attente, il est interdit de récupérer du bois mort en forêt, que ce soit pour vous chauffer ou pour un autre usage. Le bois mort sur le sol des forêts n’est pas là par hasard.

l’Office national des forêts (ONF), indique : « Le bois mort en forêt n’est pas un signe de mauvais entretien. Bien au contraire, il est indispensable pour la biodiversité. Il en existe deux types : celui coupé par le forestier laissé au sol, et celui mort naturellement laissé sur pied… 25 % des espèces, animales et végétales, qui peuplent la forêt dépendent de bois mort. » 25 % des espèces, animales et végétales, qui peuplent la forêt dépendent du bois mort. »

En outre, certains bois sont en fait des propriétés privées. Les promeneurs n’ont pas le droit de s’y aventurer et encore moins de ramasser le bois mort qui jonche cette partie de la forêt. Vous ne serez pas sanctionné pénalement pour une balade dans un bois privé. En revanche, vous pourriez être accusé de vol pour avoir ramassé du bois. En effet selon l’article 547 du Code civil, il appartient au propriétaire. En conséquence, le prélèvement de bois mort dans une propriété privée est passible de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, d’après l’article 311-2 du Code pénal. Prenez garde au panneau « Propriété privée » lors de vos promenades.

De même, le bois rangé sur le bord des chemins ne peut être récupéré. Il est la propriété des exploitants agricoles. S’il est rangé, c’est qu’il y a une bonne raison.

Il est aussi interdit de couper du bois sans autorisation. Ça va un peu de soi non ? Dans la mesure où on ne peut pas le ramasser, il est logique de ne pas pouvoir le couper.

L’affouage, une manière de rester dans les clous

Il existe différentes solutions permettant de récupérer du bois légalement. Certains propriétaires le vendent aux particuliers sur place. Un stère de bois revient alors moins cher que dans le commerce.

Vous pouvez également couper du bois vous-même en échange du paiement d’une taxe. La pratique se nomme l’affouage et remonte au Moyen Âge. Grâce à elle, les particuliers ont la possibilité de prélever le bois nécessaire à leur chauffage. Régi par le Code forestier, l’affouage est encadré par l’ONF, qui marque les arbres pouvant être coupés, et la mairie.

Enfin, le propriétaire peut vous donner l’autorisation de ramasser du bois mort, encore faut-il lui demander.

Plutôt fraîcheur ou plutôt chaleur ?

Une étude Ifop pour la société d’hydrocarbures Eni, publiée en novembre 2018, montrait que la température moyenne des Français dans leur maison était de…20,2 degrés. Soit 1,2 point de plus que la recommandation du gouvernement. 74% des sondés se plaçaient d’ailleurs entre 19 et 21 degrés, le reste se situait entre deux « extrêmes » : 15 et 25. Dans son étude, l’institut évoquait également les « fans de la fraîcheur à domicile » : 9% des Français aimaient vivre entre 15 et 18 degrés. Eux n’auront pas besoin de faire d’efforts l’hiver. À l’inverse des 17% de Français « accros à la chaleur », qui ont une température domiciliaire entre 22 et 25 degrés.