Idées de lecture ► L’amour voltige et les mystères ne demandent qu’à être éclaircis, souvent à la force du poignet

 

« Elle parlait aux fleurs » de Janine Boissard

Romancière plus que prolifique avec plus de cinquante livres, Janine Boissard se lance dans une belle histoire d’amour par le biais d’Elisa qui a perdu son mari Didier. Seule avec deux enfants et pas encore 30 ans, la vie est délicate et la marge de manœuvre étroite. Heureusement, Thoma le frère de son mari met la main au portefeuille et l’aide. Soulagée, Elisa n’a plus peur du lendemain mais il manque toutefois l’essentiel avec une belle histoire d’amour. Et si Thomas pouvait combler le vide cruel de son frère disparu ? Mais les obstacles demeurent fortement.
336 pages, 20,90 euros, paru le 19 avril, Fayard.

« La vie ne se danse jamais seul » de Marie Joudinaud

La collection Instants suspendus possède un style, une empreinte du carbone de l’amour qui voltige, parfois s’érode et se disloque. C’est le cas entre les deux frangines qui ont vécu sur une île bretonne. Thaïs qui est partie depuis longtemps en coupant les amarres familiales est contrainte de prendre des vacances forcées à l’Opéra où elle danseuse. Elle décide de revenir mais le retour après un exil assumé de vingt bonnes années n’est pas sans poser problème. Tout le nœud de roman familial bien ficelé et agile comme une danseuse dans l’exercice de son métier.
336 pages, 20 euros, paru  le 6 avril, Editions l’Archipel.

« Enlacer le ciel et les nuages » de Karine Lebert

Entre 1930 et 2010, trois destins hors du commun se croisent, s’entrecroisent dans le ciel pour Elisa convoyeuse de l’air et en charge de passagers malades pour accompagner en Afrique des expatriés. Une vie qui s’appuie sur le souvenir puissant avec Alex photographe anglais. Un amour tendre mais puissant jusqu’à que son amant prenne l’air lui aussi et disparaisse lors de la guerre d’Indochine. La liaison va nourrir un secret que sa fille et sa petite-fille toutes deux hôtesses de l’air vont tenter de percer.  
432 pages, 23 euros, paru le 6 avril, Les Presses de la Cité.

« Ceux d’en haut » de Gilbert Bordes

Fanny, traductrice dans l’édition va partir à la découverte d’un petit village du Limousin où son père ne donne plus signe de vie. un mystère à éclaircir. Le peintre en vogue semble être toutefois resté un étranger pour les gens du village. Fanny va doucement soulever le voile des confidences auprès d’une population qui a pris de l’âge qui confient des souvenirs, des histoires et aussi des secrets. Fanny, malmenée par une rupture, va se reconstruire au fil des jours. Un bien joli roman populaire.
288 pages, 21 euros, paru le 20 avril, Les Presses de la Cité.

« Le gardien de l’inoubliable » de Marie-Laure de Cazotte

Une jolie couverture qui plonge d’entrée le lecteur dans les rêves de Tristan, enfant sensible, mal-aimé qui se réfugie dans le mensonge. Pas facile de grandir dans ces conditions mais quelques ancrages vont mettre Tristan sur la piste de la découverte avec son frère aîné, un vieux marin, un chien perdu inséparable compagnon et un ami japonais. La vie bascule dans le bon sens mais le jeune devenu étudiant en Histoire de l’art va se retrouver sur la trace d’un étrange faussaire. Un roman qui vit, se pose et rebondit au plus grand plaisir du lecteur.  
280 pages, 20,90 euros, paru le 27 avril, Albin Michel.