Le dernier Michel Bussi était attendu. Il va vous surprendre.
« Rien ne t’efface » de Michel Bussi
Michel Bussi est un jongleur avec la fascination des balles qui écument l’air d’une dextérité surprenante. C’est aussi un prestidigitateur qui s’amuse avec les mots et les situations. Là, l’auteur dans un long récit qui prend le lecteur à la gorge a fait fort avec la réincarnation d’un petit Esteban, disparu à l’âge de 10 ans sur la plage de Saint-Jean-de-Luz et qui réapparait dix ans plus tard aux yeux de sa mère médecin. Avec beaucoup d’habileté et de cohérence dans son cheminement, Michel Bussi réussit le tour de passe-passe d’emmener le lecteur au cœur des croyances les plus humaines. La magie opère encore et encore.
448 pages, 21,90 euros, sorti le 4 février, Presses de la Cité.
« Mensonges inavouables » de Jacqueline Winspear
Les Anglais et l’Anglaise en particulier sont vraiment forts dans la recherche de l’excellence policière. Dans un genre similaire dans la finesse d’enquête à Sherlock Holmes ou Miss Marple, Maisie Dobbs possède elle aussi un flair british pour mener à bien les enquêtes délicates. Le roman bien senti, se passant pendant la Première guerre mondiale rebondit sans cesse dans des découvertes multiples qu’il faudra élucider avec calme et patience. Le flegme british donne lieu à une finesse d’esprit qui fleure bon l’enquête approfondie.
Une enquête de Maisie Dobbs, 430 pages, 18,50 euros, sorti le 3 février, City Editions.
« La porte interdite » de Dean Koontz
Avec plus de 450 millions d’exemplaires vendus, Dean Koontz est l’un des plus grands spécialistes du thriller qui avec « les yeux des ténèbres » avait prédit l’épidémie du Covid avec 25 ans d’avance. Dans son dernier roman, c’est une femme qui est l’héroïne en se battant contre des crimes dont elle innocente. La meilleure défense étant l’attaque, ses ennemis vont connaître la signification du mot peur dans le combat sans merci ni formules de politesse.
448 pages, 22 euros, sorti le 4 février, Editions l’Archipel.
« Dans les yeux de Jade » de Patrice Lelorain
Jade est une petite chatte siamoise. Son maître en est fou. Le livre plonge dans l’univers de la dépendance, des rapports ambigus, compliqués, tendres et non distanciés entre l’homme et l’animal. Qui commande et qui agit dans une telle fusion passionnelle faite d’un perpétuel enchantement ? Le livre où se mêle humour, tendresse et dépendance va bien au-delà du rapport avec l’animal mais traverse avec une douce jubilation une société en crise. Tout est contenu dans le roman qui ne vous dressera pas les poils mais qui se laisse caresser par le talent de l’auteur.
201 pages, 17,90 euros, sorti le 4 février, Albin Michel.
« La légende Kobe Bryant » de Thomas Berjoan et Yann Ohnona
Dimanche 26 janvier 2020 à 14 h 24 disparaissait dans un crash d’hélicoptère le basketteur emblématique des LA Lakers. La bio très complète retrace l’histoire de Kobe Bryant fidèle pendant vingt années à son club. Témoignages exclusifs, photos superbes, textes ciselés pour donner une image de héros certes mais profondément humaine. Le livre, préfacé par Tony Parker montre les vertus du joueur fabuleux devenu une icône culturelle dont le charisme a marqué son époque.
125 pages, 23,90 euros, paru le 14 janvier, Solar Editions.