Du roman policier à la folie des voitures de courses, les femmes sont en vedette.
« Le corps et l’âme » de John Harvey
Figure phare du roman policier britannique John Harvey coclu en beauté son cycle consacré à l’inspecteur retraité Frank Elder, qui va devoir faire preuve d’une lucidité sans faille pour résoudre la délicate énigme avec comme centre névralgique sa propre fille. Victime d’une terrible agression sept ans auparavant voici de nouveau Katherine plongée dans un désarroi profond. Son amant a été assassiné et les soupçons se portent sur elle. Papa, va-t-il pouvoir dénouer les nœuds nombreux et les soupçons qui s’accumulent. Un style direct, une énigme qui prend à la gorge comme le brouillard londonien. Bref, un polar réussi.
284 pages, 21,50 euros, paru le 6 janvier, Rivages /Noir.
« Emissaires des morts » de Adam-Troy Castro
Y aura-t-il des affaires policières à résoudre dans le futur lointain et de jolies avocates comme Andréa Cort, envoyée dans un habitat artificiel pour résoudre une affaire délicate sans créer toutefois d’incident diplomatique ? Un univers étonnant qui change de notre monde actuel mais qui possède bon nombre de similitudes.
710 pages, 26,90 euros, paru le 7 janvier, Albin Michel.
« Zita » par Olivier Hercend
Italie 1922 avec le spectre du fascisme en ligne de mire, Zita, jeune fille de la campagne et fascinée parle bolide de son employeur se lance dans la course automobile. Un don qui va lui permettre d’accéder aux circuits dans un monde bridé par la puissance masculine. Le roman se lit plein gaz avec la facilité d’entrer dans la peau du personnage intouchable dans son bolide qui fend l’air et les préjugés.
234 pages, 18,90 euros, paru le 7 janvier, Albin Michel.
« Petits meurtres en campagne » de TE Kinsey
Un humour si british que la série des enquêtes d’une Lady Hardcastle, curieuse de nature et très fine dans un raisonnement bâti sur l’intuition non travaillée. Avec sa domestique qui complète parfaitement sa patronne, il serait bon de prendre le relais de policiers un peu dépassés et pas très fûtés pour résoudre l’énigme du cadavre dans un arbre. Tout s’enchaîne avec l’esprit britannique un peu particulier mais doté d’une jolie finesse.
Les enquêtes de Lady Hardcastle, 336 pages, 17,90 euros, sortie le 13 janvier, City Editions.