Monthyon ► [Vidéo] La villa La Grimpette a mis en valeur le patrimoine maritime et la Grande Guerre

Pour les journées du patrimoine, la villa « La Grimpette », à Monthyon, a ouvert ses portes au public pour un retour dans l’époque de la bataille de la Marne à la Première Guerre mondiale. La plongée dans l’histoire du patrimoine maritime a fait revivre des moments forts de la guerre où la Grimpette, en hauteur, était un endroit stratégique. La visite s’est déroulée samedi 21 septembre.

La villa La Grimpette, située en hauteur de Monthyon, baptisée « La Grimpette », appartenait au peintre, poète, écrivain, Eugène Boch, issu d’une riche famille d’industriels faïenciers dont le nom perdure aujourd’hui dans l’entreprise Villeroy et Boch. Le peintre belge s’est installé dans la villa en 1894, et comptait parmi ses amis, les impressionnistes Van Gogh et Toulouse Lautrec. Ces derniers ont séjourné à plusieurs reprises à Monthyon.

 

Durant la Première Guerre mondiale, en septembre 1914, la villa a abrité le poste de commandement de l’état major national qui comptait plusieurs généraux français dont les généraux De Lamaze et Gallieni. La position dominante de  La Grimpette permettait de voir à la jumelle, les plaines de Saint-Soupplets à Penchard et de superviser l’attaque française sur les flancs allemands.

 

 

Une collection historique

« Cette année, c’est le patrimoine maritime qui était mis en valeur, dans l’histoire de la brigade marocaine. Les photos exposées montraient des paquebots ayant servi au transport des brigades, ainsi que pour les troupes françaises. Sur ces photos, on voit aussi des Allemands qui étaient faits prisonniers et acheminés au Maroc pour les travaux forcés là-bas » expliquait à son stand à l’extérieur, Nouria Zendafou-Rezeg, présidente de lAssociation Mémoire France Maroc – AMFM.

A l’intérieur comme à l’extérieur de La Grimpette, des stands d’exposition de documents,  cartes postales, photos, affiches, archives et livres retraçaient la bataille de la Marne particulièrement meurtrière. Quatre mille trois cents tirailleurs marocains ont combattu aux côtés des soldats français. « Rien que le  5 septembre 1914, mille cent cinquante hommes sont tombés au front » souligne Nouria. On pouvait aussi découvrir, au cours de la visite, une exposition sur l’évolution du lavage de linge, des premières planches à linge, lessives et lessiveuses laveuses. La visite sur le patrimoine était d’autant plus instructive qu’elle affichait une collection d’images historiques marquantes.