Le premier adjoint de Longperrier, Patrick Snakowski, ne s’entend plus avec le maire, Michel Mouton. Chaque partie a expliqué les problèmes qui secouent l’équipe municipale et donné son point de vue, vendredi 26 avril.
Le maire, Michel Mouton, son premier adjoint, Patrick Snakowski, et une partie de l’équipe municipale ne sont plus sur la même longueur d’onde. Pour un avenant concernant la ZAC signé par la communauté d’agglomération Roissy Pays de France qui en a la compétence, les esprits des deux élus se sont échauffés.
Michel Mouton explique : « L’avenant concerné est avec l’entreprise d’aménagement Rhea. Son contrat arrivait à terme en mars et il fallait le prolonger avec un avenant. Celui-ci portait sur l’augmentation du nombre de logements à construire, soit 270 de plus que prévu à l’origine, ce qui permet d’être conforme aux ratios imposés par la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) pour le nombre de logements à l’hectare. On est passé de 400 logements à 670. Le premier adjoint, Patrick Snakowski voulait que l’aménageur participe davantage financièrement pour la construction de l’école. Pour celle-ci Rhea donne déjà 2 millions. Je n’ai jamais convoqué le conseil pour signer l’avenant, c’est l’agglo, qui est compétente, qui l’a signé. Déjà en décembre 2023, j’avais fait reculer les choses et demandé à l’agglo de ne pas mettre la signature de l’avenant à l’ordre du jour, mais en février, c’était difficile de différer. Je ne gère pas la ZAC puisque c’est de la compétence de l’agglo étant donné que la surface fait plus de 5 hectares. Les normes ont changé… Le premier adjoint a toujours été informé des réunions, et je n’ai jamais travaillé tout seul même s’il dit le contraire. Si l’avenant n’avait pas été signé, la commune aurait dû rembourser 15 millions d’euros à l’aménageur. »
De son côté la communauté d’agglomération assure « ne pas forcer les maires à signer ».
« Renégocier l’avenant »
Patrick Snakowski et une partie des membres de l’équipe qui ont refusé de voter le budget proposé au conseil municipal, mardi 9 avril, déclarent : « On n’a pas voté le budget parce que nous voulions renégocier l’avenant pour en tirer un meilleur bénéfice pour la commune. Aujourd’hui, on a perdu la possibilité d’une plus importante compensation. La Carpf (communauté d’agglomération Roissy Pays de France) nous finance à 50%. Le reste est à la charge de la commune. L’école coûte 5 millions, c’est beaucoup trop cher, comme le gymnase qui a coûté 900 000 euros. Il faudrait réduire les coûts ou au moins avoir plus de classes car onze, ce n’est pas assez comparé au nombre d’habitants dû à l’augmentation du nombre de logements… Il faut retravailler le projet autrement, mais il y a clairement un manque de communication de la part du maire qui ne vient plus à nos réunions. »
Au conseil d’avril, le maire a retiré ses délégations au premier adjoint.
Début mai, les finances ont été prises en charge par la chambre régionale des comptes qui établira un budget qui permettra à la commune de fonctionner, et « peut-être de procéder à quelques investissements ». « On avait un budget ‘nickel’. Pour l’instant, la construction de l’école est en stand-by » commente le maire.