Les parents d’élèves de l’école de Chauconin-Neufmontiers sont en colère : l’académie a ordonné la fermeture d’une classe. Lundi 9 septembre, ils se sont mobilisés pour une action « école morte » et le lendemain ont soutenu la grève des enseignants.
Les parents d’élèves FCPE, à Chauconin, sont furieux. A l’approche des vacances d’été, le rectorat a annoncé la fermeture d’une classe en raison d’une baisse du nombre d’élèves. Après la mobilisation des parents d’élèves, l’Education nationale avait fait marche arrière et avancé, en juillet, que finalement la classe ne serait pas fermée puisque entre temps de nouveaux élèves s’étaient inscrits. Le rectorat avait bien confirmé le maintien de la classe.
Cependant, le jeudi suivant le jour de la rentrée, tandis que tout le monde dans l’école, enseignants et enfants, avait pris ses marques, tout s’est écroulé : le rectorat a décidé de fermer la classe. Pour l’Education nationale, le compte d’élève n’y est simplement pas. L’annonce a soulevé une onde de choc pour l’école de Chauconin.
Parents et enseignants ont eu beau plaider leur cause et surtout celle des enfants, rien n’y a fait, le rectorat est resté campé sur ses positions.
Amélie Nunes, secrétaire du groupe de parents FCPE (Fédération des conseils de parents d’Elèves), s’indigne : « Tout est à refaire, il faut réorganiser les classes, répartir à nouveau les enfants, et l’enseignante qui avait été nommée sur le poste doit repartir pour une affectation ‘ailleurs’. D’autre part, il y a dans l’école dix-sept enfants avec des dossiers MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées) sur les 384 élèves en maternelle et élémentaire. L’Education nationale gagne la médaille d’or du mépris car c’est le terme, elle méprise les enfants comme les enseignants. C’est inhumain. Avec trois autre mères d’élèves, nous sommes allées voir l’inspecteur, Xavier Nicolas, qui nous a reçues, mais manifestement pour lui, c’est définitif. »
Pour les parents, la décision est d’autant plus insensée que de nouveaux habitants vont arriver incessamment sous peu dans la commune et que l’inspection n’en tient pas compte.
« Si ça ne bouge pas, nous ferons d’autres actions, sans toutefois pénaliser la scolarité des enfants. On comprend que les budgets ont été réduits et que c’est compliqué, mais il s’agit d’enfants et ils pâtissent des conditions qui se dégradent, uniquement pour trois élèves en moins. Au moins huit classes vont être recomposées, une institutrice part ailleurs du jour au lendemain, d’autres doivent refaire la préparation de leurs cours car elles vont changer de niveau, au moins cinquante-cinq élèves sont impactés. Des classes vont être surchargées avec en petite et moyenne section de maternelle des effectifs à quasi trente élèves par classe. C’est l’Education nationale dans toute sa splendeur avec son côté inhumain. La colère est immense. »
Une pétition lancée en juin a recueilli 783 signatures.