Deux bornes à monnaie Eurocycleur ont été installées en avril dans deux magasins de l’enseigne La Foir’Fouille en Seine-et-Marne, dont une à Chanteloup-en-Brie. Quelques mois avant de fêter les 20 ans de l’entreprise Coinstar France, le directeur opérationnel Morgan Reyrolle a fait le point sur les bornes, lundi 8 juillet.
L’entreprise Coinstar France, qui s’apprête à fêter ses 20 ans, a récemment installé deux bornes à monnaie dans deux magasins La Foir’Fouille, à Chanteloup-en-Brie, dans la zone industrielle du Clos du Chêne, et à Nanteuil-lès-Meaux. Trente-quatre bornes sont installées en Seine-et-Marne, cent soixante-dix en Ile-de-France, sur les mille trois cents dans la majorité des enseignes de la grande distribution dans l’hexagone et dans les DROM COM. Elles transforment en quelques secondes de la petite monnaie en bons d’achat. « C’est une manière de ‘réveiller l’argent qui dort’ et redonner du pouvoir d’achat aux Français », explique Morgan Reyrolle, directeur opérationnel de Coinstar France.
« Le fondateur, Laurent Salet, a eu l’idée de créer des bornes à monnaie lors du passage du franc à l’euro », raconte Morgan Reyrolle. « Il s’est rendu compte que les Français avaient énormément de pièces stockées chez eux, qui pouvaient être réinjectées dans l’économie et permettre aux magasins de récupérer de la petite monnaie. » Eurocycleur a ainsi été créée en 2005 et a installé sa première borne dans un Leclerc à Pau (Pyrénées-Atlantiques), la ville où se trouve le siège de l’entreprise. En 2018, l’entreprise a été achetée par l’américain Coinstar, leader mondial des bornes de monnaie.
Les bornes sont disposées à l’entrée des magasins ou proches des caisses. En quelques secondes, elles transforment des pièces rouges et jaunes en bon d’achat dans tous les rayons du magasin, alors que ces pièces n’auraient pas été spontanément comptées et dépensées en caisse. Morgan Reyrolle se souvient : « Historiquement, nous avions beaucoup travaillé avec des hypermarchés, et petit à petit nous nous sommes étendus à des supermarchés et des magasins de proximité en centre-ville. Nous sommes par exemple installés dans des magasins U, Franprix, ou encore Carrefour City, Intermarché Express, mais également dans des magasins spécialisés comme Decathlon, Leroy Merlin, Monsieur Bricolage, La Foir’Fouille. ». Tous les ans, ce sont entre cent et deux cents nouvelles bornes qui sont posées. « En moyenne, les gens mettent 19,50 euros dans les bornes, ce qui représente 245 pièces, 77 % étant des pièces de 1, 2 ou 5 centimes. L’année dernière, nous avons récupéré plus de 46 millions d’euros dans nos bornes. » Pour la Seine-et-Marne, le montant était de 1 228 000 euros en 2023.
Parmi les usagers, on trouve des personnes en difficulté économique, pour qui chaque centime est un pouvoir d’achat supplémentaire. Les bons d’achats servent également à faire des « achats plaisirs », comme des cadeaux pour les enfants. Stéphanie, vendeuse et cliente à La Foir’Fouille de Chanteloup-en-Brie, témoigne : « Avec mes enfants, qui ont 1 et 4 ans, nous avons l’habitude de mettre dans cette machine toutes les petites pièces qui trainent à la maison pour les transformer en bons d’achat. Cela leur permet de savoir qu’il faut beaucoup de petites pièces pour acheter un jouet. En plus de cela, on allège le portefeuille. C’est pratique. »
Les bornes apportent donc de la valeur sociale, en réduisant le ticket de caisse du consommateur dans le besoin. Mais elles contribuent aussi à aider les personnes en situation de handicap, puisque les bornes sont fabriquées depuis plus de dix ans par les résidents d’un ESAT, les Ateliers du Vallon, situé dans l’Aveyron. Enfin, c’est évidemment un coup de pouce pour l’économie locale, puisque les magasins, en louant les bornes entre 200 et 500 euros mensuels, attirent ainsi une clientèle supplémentaire.
« L’objectif est d’installer de plus en plus de bornes en France, mais aussi à l’international. Nous avons déjà lancé nos bornes fin 2023 en Roumanie, et nous sommes en cours de test en Belgique, au Luxembourg, en Italie, en Espagne, et bientôt en Pologne », explique Morgan Reyrolle. L’autre axe de développement est l’ajout de fonctionnalités aux bornes, dont la possibilité pour les magasins d’utiliser l’écran de la borne pour faire de la publicité, par exemple sur des promotions, ou pour afficher tout autre type d’information. Il est aussi possible d’y créer des jeux pour gagner des lots, en utilisant sa carte de fidélité, mais aussi d’y faire des collectes de dons pour les associations.
Test à l’appui à la Foir’Fouille de Chanteloup-en-Brie avec la borne Eurocycleur EMini – le modèle le plus compact de la gamme : en quelques secondes, un bon d’achat de 1,04 euros a été généré et a donné plusieurs possibilités d’achat : un flacon de liquide à bulle, un pistolet à eau, une fleur de douche, ou encore un stylo à gomme à tête d’animal.