Cake Care a dévoilé au public ses pâtisseries vegan, samedi 6 avril, lors des Journées européennes des métiers d’art, au Carré d’art Serris. La fondatrice et pâtissière, Virginie Rousselle, a présenté son parcours et sa démarche, pour se lancer dans la première pâtisserie vegan de Seine-et-Marne. Rencontre dans le laboratoire vendredi 21 juin.
Lors des Journées européennes des métiers d’art organisées au Carré d’art Serris, le public a découvert le stand de Virginie Rousselle, fondatrice de la pâtisserie Cake Care, qui proposait des cookies, des financiers, des brownies, ou encore des carrot cakes. La pâtisserie est unique en Seine-et-Marne puisqu’elle propose des gâteaux à partir d’ingrédients d’origine entièrement végétale.
Comment est venue l’idée ? Tout d’abord, Virginie est végétarienne, mais elle a également l’une de ses filles qui, très jeune, a montré une intolérance au lait de vache, explique-t-elle. Il a donc fallu trouver une alternative pour ne pas se priver de dessert. C’était un vrai défi pour Virginie, passionnée par la pâtisserie : « Quand nous étions invités chez des amis, c’était toujours moi qui amenais le gâteau », et à chaque fois, les amis lui disaient : « Quand est-ce que tu te lances dans la pâtisserie ? »
L’idée titillait doucement Virginie, qui avait passé vingt-et-une années de carrière à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, passant du poste d’agent d’escale à agent de planning, en passant par le support informatique. La crise du covid-19 a forcé la réduction de son activité de 80 %. Le temps passé à la maison a été pour elle l’opportunité de s’inscrire dans une école à distance pour préparer pendant deux ans un CAP pâtisserie. En 2021, l’aéroport lui a proposé un plan de départ volontaire et six mois de reclassement, ce qui lui a permis de compléter sa formation avec une alternance à l’École Ferrières, qui lui a fait découvert le milieu de la restauration. Pour boucler sa formation, elle s’est formée en 2022 à la pâtisserie végétale auprès de Linda Vongdara, cheffe pâtissière végane et fondatrice de l’école internationale de pâtisserie végétale L’Okara. Un après la fin de sa formation, Cake Care a été créée.
« Après l’aéroport, j’ai pris un grand virage, et je ne regrette pas du tout. Travailler de mes mains, faire parler la créativité, c’est génial, cela n’a pas de prix », déclare Virginie, pour qui le défi est de « permettre à tout le monde d’accéder à la gourmandise ». De manière générale, elle a pu constater le nombre important de personnes intolérantes au gluten ou au lactose, parfois allergiques aux œufs. Il s’agit aussi de rendre les gâteaux plus digestes, avec moins de sucre, moins de gras. Elle reste aussi à l’écoute pour améliorer la qualité nutritive et les saveurs de ses desserts : « Je suis sans cesse dans la recherche pour développer de nouvelle recettes, les améliorer, j’écoute beaucoup les retours, positifs comme négatifs. »
Virginie constate le résultat, avec de plus en plus de personnes intéressées par le végétal : « Cela me touche de voir briller des yeux d’enfants devant un vrai gâteau d’anniversaire qu’ils peuvent partager en famille, alors qu’ils étaient initialement privés de certains ingrédients conventionnels. » Invitée à des évènements locaux, comme le salon bien-être de maux, les 18 et 19 mai à Combs-la-ville, le marché des terroirs à Bailly-Romainvilliers le 25 mai, ou encore le premier festival vegan de Seine-et-Marne, « Do Veggi Fa Sol », le 1er juin à Noisiel, le succès s’est avéré immédiat : aidée par son mari Christophe pour vendre les pâtisseries, son stand était à chaque fois vidé le matin de l’évènement, ce qui va pousser Cake Care à s’agrandir. D’ailleurs, Virginie rêve d’un salon de thé pour la prochaine étape…
Après avoir goûté aux carrot cakes, aux financiers et au fraisier, il faut reconnaître que les pâtisseries de Cake Care, non seulement elles ne sont pas plus chères qu’ailleurs, mais elles sont particulièrement fines et délicieuses, de quoi cumuler santé, économie et plaisir.