Le Rotary Club de Marne la Vallée – Croissy-Beaubourg a proposé une conférence sur le délicat et vaste sujet du don d’organes et de tissus humains. L’événement, soutenu par la municipalité, a eu lieu à Croissy-Beaubourg, jeudi 29 février.
L’association France Adot 77 œuvre en Seine-et-Marne pour informer et sensibiliser sur la cause du don d’organes, de tissus humains et de moelle osseuse et délivrer les cartes de donneur d’organes.
Le thème démystifié a rassemblé un public concerné. Patrice Lasserre, président du Rotary Club de Croissy, indique : « Dans toutes les actions et les axes stratégiques du Rotary, il y a la santé en général. Nous avons une activité importante par exemple sur la polio, et le don d’organes correspond à notre champ d’action. »
Sophie Bocquillion, vice-présidente, souligne : « Le don d’organes est encore un sujet délicat, voire tabou, et il était important que l’association Adot vienne expliquer simplement ce que le don d’organes représente. On se rend compte que ça n’enlève rien à la vie, ni aux croyances, aux cultures ou aux philosophies des gens. »
« La décision est toujours difficile pour une famille »
Fabienne Pujolle, infirmière retraitée, et Marjorie Chalier, conseillère funéraire, toutes deux bénévoles de l’association France Adot 77, ont mené la conférence et les débats qui s’en sont suivis. Elles expliquent : « On ne prélève pas les organes d’une personne sans l’accord de la famille, et surtout, le corps médical s’assure que la personne sur qui on envisage de prélever est bien en état de mort cérébrale. Pour cela, on pratique un électro-encéphalogramme (EEG) à deux reprises, à six heures d’intervalle… C’est toujours difficile pour une famille de prendre la décision de donner les organes d’un mari, d’un fils, d’une fille, d’un parent alors que celui-ci est sous respirateur. C’est trompeur, on a l’impression qu’il vit encore alors que la respiration est totalement artificielle… Il n’y a pas assez de donneurs d’organes et actuellement, on considère que si vous n’avez pas de carte sur vous, indiquant que vous vous opposez au don d’organes, c’est que vous optez pour le ‘oui’. Bien sûr, avoir sa carte de donneur facilite les choses, et aussi souvent la prise de décision de la famille. Il faut vraiment considérer le fait que le don d’organes sauve des vies ou les améliore considérablement. »
Brigitte Delprat, adjointe au maire, commente : « Je suis touchée par le sujet. Ça faisait longtemps que je voulais décider de faire don de mes organes après ma mort, et cette soirée a finalisé ma prise de décision. Je vais prendre ma carte de donneur. » « Nous serons deux », ponctue Michaël Gaillard, également adjoint au maire, qui ajoute : « Il faudrait certainement faire évoluer les textes législatifs. »