Les derniers cerisiers du Japon de la place de l’Hôtel de ville, à Meaux, ont été abattus à l’aube, lundi 12 février. Les arbres qui assuraient le décor de la place chaque printemps avec leur floraison majestueuse, attaqués par un champignon lignivore, n’ont pu être sauvés. Un autre paysage végétal les remplacera bientôt.
Les derniers cerisiers du Japon qui ornaient la place de l’Hôtel de ville ont été abattus. Ils avaient été plantés en 1960. En novembre 2022, le conseil municipal avait décidé à l’unanimité leur abattage après deux rapports phytosanitaires détaillés qui le préconisaient.
Les premiers cerisiers ont été coupés en avril 2023 et les quatre derniers auraient dû être abattus en octobre. L’opération avait été reportée à février.
Des panneaux, sur lesquels figuraient des photos des troncs rongés par un champignon lignivore, le phellin (phellinus tuberculossus), ont été exposés sur la place et les riverains ont été avisés par la mairie des dates d’abattage pour prévenir des risques de chute de branches.
La mairie indique : « Les arbres souffraient d’une maladie qui les rongeait de l’intérieur. Quand on a coupé les troncs est apparue une énorme cavité au niveau du collet. Les signes indiquaient l’effet du phellin, un champignon lignivore destructeur qui affaiblit l’arbre de l’intérieur. Pour d’autres, il y avait un problème net de stabilité encore constaté lors de l’abattage. Les branches charpentières, celles qui partent directement du tronc de l’arbre, étaient cassées et tombaient régulièrement en cas de vent. Sur l’un des cerisiers, on a constaté un système racinaire spongieux qui rendait l’arbre instable et représentait un gros risque de chute en cas de vents violents. L’abattage était une question urgente de sécurité. Les derniers spécimens présentaient également des troncs perforés par le phellin, des cavités au niveau du collet, mais également au niveau du houppier, l’ensemble des branches d’un arbre qui sont placées en haut du tronc. Ainsi, les branches, fragilisées et devenues cassantes, commençaient à être infestées par le champignon lignivore. »
Le maire, Jean-François Copé, a déclaré : « Nous comprenons que la disparition des arbres puisse susciter des émotions, mais nous devons agir pour préserver la sécurité de tous. Nous sommes déterminés à replanter des arbres sains et à continuer l’embellissement de notre ville tout en préservant notre précieux patrimoine arboricole. Dès le printemps, le nouveau projet de végétalisation de la place se dessinera. »
Le rapport phytosanitaire ici.