Le maire d’Othis, Bernard Corneille a décidé d’arrêter son mandat, de passer la main. Il restera deux ans et demi à l’équipe municipale pour terminer les actions engagées. Le comité de soutien de la liste qu’il avait présenté aux municipales lui a organisé une soirée d’au-revoir qui a eu lieu vendredi 15 décembre.
C’est un poids lourd, une figure locale, une référence, le visage d’une tête de proue qui laisse son fauteuil de maire et de conseiller municipal.
Bernard Corneille ne quitte pas la mairie en raison de difficultés qu’il aurait pu rencontrer en tant que maire, comme il le précise, « tout s’est toujours bien passé à Othis », non plus pour le manque d’aide de la part de l’Etat dont souffre la plupart des maires, et non plus pour des raisons de santé.
Il dit facilement : « Moi, je suis heureux d’être maire… Si je quitte la fonction, c’est d’abord parce que j’ai un certain âge et j’aspire à davantage de sérénité, de calme, et je veux me rapprocher de mes enfants et petit-enfants. Aussi, et surtout, j’avais dit en 2020 à mes colistiers, et particulièrement à Viviane, ‘je ne terminerai pas le mandat, je passerai la main, je ne pense pas arriver jusqu’au bout’. Ce n’était pas caché, mes premiers colistiers le savaient. La moitié du mandat est un bon moment pour partir, naturellement. Ça laisse à l’équipe suffisamment de temps pour continuer ce qui a été engagé. Il faut dire aussi qu’on bénéficie de bons services administratifs. »
Une suite bien préparée
Bernard Corneille avait annoncé publiquement sa décision à l’occasion du repas des seniors au mois de juin.
Il a cessé son activité au 1er janvier et déclare : « Avec Viviane Didier, ma première adjointe, nous avons balayé les sujets pour ne rien laisser au hasard. Tout a été vu, nous avons prévu la continuité et on s’y est pris au moins six mois avant la fin de l’année, mais ce sont des dossiers que l’équipe connaissait déjà. Je voulais cependant qu’il y ait une vraie transition. Il s’agira de poursuivre et de conforter ce qui fait l’identité d’Othis, une identité sociale, humaniste et environnementale, un projet qui s’attache à améliorer davantage encore la vie quotidienne des administrés, avec comme priorités majeures l’enfance, l’école, la jeunesse, l’environnement et la solidarité. On a essayé de prévoir l’essentiel de ce qui pouvait arriver. Je pourrai évidemment répondre à une interrogation, bien que je ne pense pas qu’ils aient besoin de conseils, ils savent ce qu’ils ont à faire, mais je pourrai répondre au titre de mémoire, je le ferai avec plaisir. Je ne veux pas être le conseiller municipal qui a été maire, comme certains que j’ai pu observer. Personne n’est indispensable et comme je ne veux pas être celui qui s’en va tout en restant, je démissionne aussi de mon poste de conseiller municipal. Je ne serai pas autour de la table pour être celui qui observe et qui critique, certainement pas.. Je pars, c’est comme si on enlevait une chaise, un meuble… c’est tout. »
Décidément, Bernard Corneille, sans se forcer, fait immanquablement passer des éléments de sagesse dans son discours autant que dans ses actes.
Vendredi 15 décembre, trois cents personnes du comité de soutien de la liste qu’il avait menée aux dernières municipales, ont assisté à la soirée donnée en hommage au démissionnaire de sensibilité politique « de gauche », ancien du Parti socialiste, connu et respecté de tous.
« Tu te rends compte tout le monde qui est venu pour moi… » as-tu dis ce soir-là, ému.
Elu et réélu
Professeur de collège, d’abord à Claye-Souilly, puis à Saint-Mard, et ensuite à Dammartin-en-Goële, Bernard Corneille a été adjoint au maire d’Othis, Alain Romandel, en 1983, puis premier adjoint à partir de 1989, avant de devenir maire, et conseiller général en 2008. Il a été réélu maire en 2014 et en 2020, et conseiller départemental en 2015, un mandat qu’il n’a pas souhaité renouveler aux élections de 2021.
Bernard, à bientôt 77 printemps, comme tu dis, « pareil que la Seine-et-Marne », tu vas continuer ta vie dans ta région d’origine, dans l’Hérault, plus près de ta famille, à un rythme qui te siéra, et si tu ne manques pas trop à l’équipe d’Othis parce que tu l’as bien briefée, tu manqueras, c’est certain, à toute la vie locale et aux colonnes de Magjournal.