Le rideau de la boulangerie Mansard, à Trilport, reste désespérément fermé. Depuis mercredi 4 octobre, les patrons ont disparu.
Le rideau de la Maison Mansard, rue du Maréchal-Joffre, est baissé et la boulangerie reste fermée. C’est l’amer constat qu’on fait les employés en arrivant mercredi 4 octobre devant leur lieu de travail. L’établissement aurait dû ouvrir avec son repreneur. En effet, le commerce était à vendre et avait même trouvé acquéreur. Des négociations avaient abouti au mois de juillet et la date de signature pour la vente avait été fixée.
Les repreneurs, des professionnels du métier, devaient arriver mercredi 4 octobre. Du moins est-ce ce qui aurait dû se passer si la signature avait eu lieu. Cependant quelques jours avant le passage chez le notaire, le rendez-vous a été annulé.
Personne n’aurait pensé que la boulangerie, installée depuis 2015, allait rester fermée. Les repreneurs ne se sont pas manifestés, peut-être orientés vers une autre affaire, pas plus que les propriétaires, les Mansard, qui ont littéralement disparu.
Le couple et son enfant vivait à Trilport. Le patron avait fait part au voisinage de son souhait de partir dans l’Ouest de la France, une fois son commerce vendu.
Le maire, Jean-Michel Morer, déclare : « A la mairie aussi on se demande ce qui a bien pu se passer. La municipalité fait le maximum pour aider ses commerçants. Monsieur Mansard nous avait fait part des difficultés qu’il rencontrait depuis quelques mois. Au titre de son action de soutien aux commerces de proximité dans le cadre du programme ‘Petites villes de demain‘, la Ville l’avait accompagné dans ses diverses démarches. J’étais informé de l’arrivée prochaine d’un repreneur que j’avais rencontré le 14 juillet et des négociations difficiles avec le propriétaire des locaux dans le cadre de la reprise du bail… Voilà ce que nous savons aujourd’hui. Bien évidemment nous suivons le dossier avec beaucoup d’attention. »
Difficultés pendant la crise du covid, augmentation du prix de l’électricité et des matières premières ont pu avoir raison de la motivation des boulangers dont l’affaire était déjà, selon ce qu’ils ont pu raconter autour d’eux avant de disparaître, « compliquée », comme pour beaucoup de commerces et plus particulièrement la boulangerie.