Seine-et-Marne ► Habitants du territoire du Smitom : les meilleurs trieurs d’Ile-de-France peuvent « faire encore mieux »

Avec des performances de tri de l’ordre de 57 kilos d’emballages recyclables légers triés par habitant, les performances de tri des habitants du Smitom du Nord Seine-et-Marne les placent parmi les meilleurs trieurs d’Île-de-France. Néanmoins, malgré la simplification du geste de tri opérée depuis 2019, de plus en plus d’erreurs de tri sont constatées dans les bacs jaunes.

Face au constat des erreurs de tri, le Smitom et ses quatre adhérents, Covaltri77, la communauté d’agglomération du Pays de Meaux, Val d’Europe Agglomération et la communauté de communes Plaine et Monts de France, souhaitent rappeler aux usagers les bons gestes de tri à adopter.

Dans la campagne « Un peu d’humour dans ce monde de tri », développée avec l’agence Zig Zag, les erreurs de tri prennent la parole, s’interpellent, se parlent entre elles, se répondent avec une touche d’humour décalée et rappellent qu’elles ne doivent pas finir dans le bac de tri.

Les erreurs de tri

25 % : c’est la quantité de déchets constatée dans les bacs de tri et qui sont impropres au recyclage. Aussi nommés «refus de tri», ces erreurs peuvent être classées en deux catégories :

  • la première concerne les objets qui ne sont pas des emballages et qui sont retrouvés de manière régulière dans la collecte (petit électroménager, jouets, textiles sanitaires, vêtements…).
    Aujourd’hui, seuls les papiers et les emballages se trient. Ils n’ont donc pas leur place dans le contenant.
    Les bouteilles, bocaux et flacons en verre sont des emballages. Cependant, ils font l’objet d’une collecte spécifique et doivent être déposés dans les points d’apports volontaires présents dans les communes et sur les parkings de certaines grandes surfaces.
  • dans la seconde catégorie comprend les emballages imbriqués les uns dans les autres ou jetés dans des sacs fermés. Les machines installées sur le centre de tri séparent les déchets par type de matériau grâce à des capteurs optiques. Elles affinent le geste de tri afin d’envoyer les emballages vers les filières de recyclage dédiées. Les emballages imbriqués ou enfermés dans des sacs ne peuvent pas être correctement identifiés. Ils sont écartés du process et ne seront pas valorisés.

Le coût environnemental des erreurs de tri

Une fois acheminées au centre de tri par les camions de collecte, les diverses erreurs de tri seront écartées de la chaîne, mises au refus puis transportées à l’usine d’incinération. Elles génèrent de fait plusieurs transports et traitements.

Selon la nature des déchets, il peut y avoir des risques pour le personnel qui trie manuellement (seringues, verre…) même si aujourd’hui une grande partie du processus est mécanisé.
Un déchet mal trié a des conséquences financières qui, à terme, se répercutent sur les usagers. Les erreurs de tri représentent un surcoût pour les collectivités. En effet, les déchets non-recyclables une fois arrivés au centre de tri doivent être pris en charge pour retourner dans la bonne filière de recyclage. Par ailleurs, certaines erreurs peuvent endommager les équipements ou perturber le fonctionnement du centre induisant des coûts pour la collectivité (incendie, explosion..).

Les règles d’or pour bien trier

Tous les papiers et emballages se trient… pas les objets qui sont à jeter dans les ordures ménagères ou en déchèterie (ex : cassettes VHS, CD-DVD, jouets, bassines, tuyaux, vaisselle…). Les emballages en verre (bouteilles, bocaux…) doivent toujours être déposés aux points d’apport volontaire.

Les emballages sont à déposer en vrac dans le bac, pas dans des sacs. Les sacs fermés empêchent la séparation des déchets recyclables au centre de tri. En effet, les lecteurs optiques qui analysent les déchets assimilent la présence de ces sacs à des « erreurs de tri » : les emballages sont alors écartés.

Par ailleurs, inutile de laver les emballages, il suffit de bien les vider. Il ne faut pas les imbriquer les uns dans les autres : le rayon infrarouge des trieurs optiques ne voit que l’emballage extérieur. Ainsi, des capsules en aluminium dans des boites en carton ne sont pas détectées. Le Smitom indique : « Afin de gagner de la place, on peut penser qu’imbriquer des déchets est “pratique”. Pourtant, cela empêche leur recyclage. N’imbriquez jamais un emballage dans un autre, autrement dit, n’emboîtez pas vos emballages, même s’ils sont identiques, comme les pots de yaourts par exemple. En cas de besoin pour gagner de la place, il est possible de compacter, un par un, ses emballages. Pour que le tri soit une réussite jusqu’au bout de la chaîne, il est important de se rappeler qu’une fois vidés, les emballages et les papiers sont à déposer en vrac, séparés les uns des autres, dans le bac de tri. »

Les couches, mais également les mouchoirs, le papier essuie-tout, les protections hygiéniques ne sont pas recyclables et doivent être jetés dans le bac à ordures ménagères.

Les textiles d’habillement, les chaussures, le linge de maison, autrement dit «TLC» peuvent être valorisés mais pas s’ils sont déposés dans les bacs. De même, pour les jouets, usagés ou non. Ceux en bon état peuvent être confiés à des associations ou à des ressourceries. Des initiatives comme les bourses aux jouets ou des opérations comme « Laisse parler ton cœur » permettent également de donner une seconde jeunesse aux jouets (laisseparlertoncoeur.org). Les jouets usagés peuvent être déposés en déchèterie.

Si le volume du bac est insuffisant, il est possible de demander un remplacement de son bac par un bac de capacité supérieure en contactant sa communauté de communes.