Exploit sportif, solidarité et devoir de mémoire sont les valeurs qui ont motivé vingt-cinq jeunes de 15 à 18 ans, de Torcy et des communes voisines pour relier Torcy à Auschwitz, un parcours aller et retour à vélo. Après un voyage de dix jours, ils sont revenus de leur périple jeudi 17 août.
Les jeunes cyclistes, partis de Torcy samedi 5 août, y sont revenus dix jours plus tard, après avoir parcouru près de mille kilomètres à vélo. Ils se sont rendus au camp d’extermination d’Auschwitz, en Pologne, après être passés par Berlin, en Allemagne. Les adolescents, originaire de Torcy, Saint-Thibault-des-Vignes, Noisiel et Champs-sur-Marne étaient accompagnés par douze encadrants.
Ali Matéo, adjoint au directeur de l’Omac (office municipal d’animation de la cité de Torcy), initiateur de l’opération, les a accompagnés tout au long du voyage. Il déclare : « On n’est pas allés là-bas en vacances, mais pour rendre hommage aux victimes de la guerre. »
Pour les organisateurs, les objectifs de l’opération qui sont le devoir de mémoire, la diffusion des valeurs de citoyenneté et le dépassement de soi par le sport, « ont été largement atteints ». Christian Plumard, premier adjoint au maire de Saint-Thibault, en s’adressant aux cyclistes, souligne : « Vous avez conjugué trois choses : d’abord l’exploit sportif, redonner goût à la solidarité entre vous par rapport aux problèmes que nous avons rencontrés il y a trois ans, et la commémoration emprunte de respect. »
Benoît Kaplan, préfet délégué à l’égalité des chances, complète : « C’est une manière de découvrir l’Europe, de l’identité européenne dont les valeurs sont celles de la démocratie, de la liberté et de l’évitement de la violence. »
Le public constitué de nombreux parents, s’est massé dans le stade Roger-Couderc de Torcy pour le retour des cyclistes. Le préfet souligne : « J’ai été impressionné quand j’ai vu, à votre arrivée, vos papas et vos mamans si fiers de vous. »
Les organisateurs ont relevé que tous les jeunes étaient bien habillés pour visiter le camp, par respect aux victimes, alors qu’on y voit souvent des touristes en short. Tous ont été marqués par la visite du camp d’extermination. Ali Matéo résume : « Quand on entre à Auschwitz, il y a ce qu’on apprend à l’école et la réalité, c’est lourd. »
Les cyclistes sont passés par Reims, Nancy, Strasbourg où ils ont visité le Parlement européen, et Berlin. C’est la troisième fois que ce périple d’été à vélo pour les jeunes a été monté. La première année, il se sont rendus en Normandie sur les plages du débarquement ; la deuxième année ils découvert un autre lieu de la seconde guerre mondiale, les plages du débarquement d’août 1944 en Provence. Un des participants de la première année était du voyage en Pologne, mais cette fois en tant qu’encadrant. Les organisateurs pensent bien-sûr à la prochaine édition, mais, comme le dit Ali Matéo, « D’abord un peu de repos ».
L’opération était financée par l’Etat, les mairies et l’ANCV (agence nationale des chèques-vacances) et avait pour partenaires l’US Lognes, le FC Champs-sur-Marne, la préfecture de Seine-et-Marne et la police nationale.