Saint-Pathus se développe avec ses multiples réalisations et projets, cependant le maire regrette le manque d’aide de la part de l’Etat. Rencontre en mairie lundi 3 juillet.
Le maire, Jean-Benoît Pinturier, a expliqué aux habitants lors d’une réunion publique qui s’est déroulée samedi 13 mai, les réalisations et plus particulièrement les projets de la commune qui se développe.
Il indique : « Il y avait beaucoup de questions légitimes de la part des habitants. Au sujet des constructions dans le cœur de village. Il fallait que nous collions à l’actualité du logement pour faire face à la crise du logement et répondre aux obligations de logements sociaux, comme d’accès à la propriété. Nous avons aussi parlé du grave sujet de l’église, une bourguignonne cistercienne issue de l’abbaye de Molesme (Côte-d’Or). C’est la seule en Ile-de-France et peut-être même en France. Son état est extrêmement préoccupant, certaines parties sont prêtes à s’écrouler, et c’est pour ça que je l’ai faite fermer au public sur l’avis de l’architecte des Bâtiments de France. Les premiers diagnostics indiquent 5 à 6 millions d’euros de travaux. C’est une vraie difficulté mais ça peut se faire si on a les subventions suffisantes. Sans aide de l’Etat, on ne pourra pas la sauver, comme ça se passe malheureusement souvent pour d’autres églises ou châteaux en France. »
Au cours de la réunion, le maire a également annoncé que le terrain de foot synthétique devrait pouvoir se réaliser avant l’hiver. Il a aussi présenté le projet de centre de loisirs maternel, à Vivaldi, le primaire étant déjà existant. le maire souligne : « Avant de faire les nouvelles constructions, nous avions prévu les équipements. Pour le moment, l’accueil se fait dans l’école mais le nouveau centre va dégager une classe que l’on va pouvoir utiliser. Le chantier du centre de loisirs devrait démarrer en 2023 et les travaux durer deux ans. Au plus tard, ce serait pour 2025 car nous avons quelques incertitudes en ce qui concerne la position qui ne nous aide en rien. Aucune subvention n’a été acceptée par la préfecture pour le terrain synthétique, ni pour le centre de loisirs. On nous parle de plan de relance avec des milliards accordés par l’Etat, or les subventions globales sont passées de 14 millions d’euros l’année dernière à 13,5 cette année. Je ne vois pas où est l’abondement de l’Etat. Tous les ans j’ai fait des demandes de DETR (dotation d’équipement des territoires ruraux), je n’en ai eu qu’une, et encore elle ne faisait que 18 000 euros. Voilà comment l’Etat aide une commune de 6 500 habitants. Sincèrement, on ne sait pas où va l’argent promis, mais je pense surtout que ce ne sont que des effets d’annonce et qu’il n’y en a plus… Le sous-préfet a assuré qu’il ne pouvait pas aider tout le monde. »
Pour Jean-Benoît Pinturier, l’attribution des subventions est « arbitraire » : « L’Etat saupoudre des miettes à droite à gauche, c’est juste pour tenter de calmer le mécontentement des communes. »
Par ailleurs, pour le développement de la zone d’activité de Noëfort, le maire regrette là encore le manque d’aide de l’Etat : « Il nous met vraiment des bâtons dans les roues avec toutes les nouvelles lois écologiques et les enquêtes publiques qui s’additionnent. On n’a pas le temps de monter un projet que des nouvelles lois viennent s’ajouter et on doit recommencer le dossier ou retarder les travaux. C’est une perte de temps et surtout d’argent car il y a moins de foncier, moins de constructions. Si on était aidés par l’Etat, ça permettrait de soulager la pression fiscale de nos habitants, de nous désendetter plus vite, et surtout de mettre en œuvre plus rapidement les équipements dont la population a besoin, comme un deuxième gymnase qui a été prévu. C’est un équipement qui doit être payé entièrement par la taxe de la zone de Noëfort, soit 4 millions d’euros, mais tant que la zone ne sort pas, on ne peut pas construire le gymnase. »
Saint-Pathus est une des seules communes du secteur à bénéficier d’autorisations de construire. En effet, les autres sont limitées en raison de leur proximité avec l’aéroport Charles-de-Gaulle et leur alignement avec les pistes. Saint-Pathus n’est pas dans l’axe de celles-ci et les constructions sont par conséquent possibles. Jean-Benoît Pinturier aimerait pouvoir faire suivre le développement économique de la commune par rapport à l’augmentation de la population.