Des préfabriqués blancs installés depuis vendredi 7 juin autour du monument américain à Meaux confirment que le chantier de restauration va démarrer après deux ans d’attente.
La statue « La Liberté éplorée » offerte par les Américains à la France en 1932 avait été foudroyée durant un violent orage le 3 juin 2021. La violence de l’impact avait décapité la statue et fortement endommagé l’ensemble de la structure, dont certains blocs étaient tombés.
Si les deux ans d’inactivité sur le site ont paru longs à ses amateurs, c’est pourtant un important travail de préparation en extérieur qui a été fait. La maîtrise d’œuvre est assurée par l’agence Asselineau, spécialisée dans la restauration du patrimoine, en coordination avec le laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) et la direction régionale des affaires culturelles (DRAC).
Pour préserver les qualités stéréotomiques de la statue composée de deux cent vingt blocs, pesant chacun entre une et six tonnes, il a été décidé la pose de blocs neufs pour remplacer ceux trop endommagés. La pierre provient des carrières d’Euville, en Lorraine
Un paratonnerre sera mis en place, avec consolidation des parements et rejointement des pierres. Un scan 3D est prévu afin de conserver pour l’avenir une maquette numérique de la statue.
Le maire de Meaux, Jean-François Copé, déclare : « Tout cela nous permettra d’inaugurer le monument le 11 novembre 2023. Ce sera un moment d’émotion important, qui sera également une étape pour la suite du musée de la Grande Guerre ».
La restauration du mémorial est estimée à un peu plus de 530 000 euros, dont 427 000 pris en charge par l’assurance, le restant étant à la charge du Pays de Meaux. Le chantier devrait durer trois mois.