Chanteloup-en-Brie ► [Vidéo] Une voie de chemin de fer a été intégrée à la rue de la Gare pour lui « donner un sens » 

Le maire de Chanteloup-en-Brie, Olivier Colaisseau, a voulu mettre fin à une incohérence : une rue de la Gare sans gare. Ainsi, jeudi 8 juin, douze mètres de chemin de fer ont été posés. 

La rue de la Gare sans gare n’avait pas de sens pour le maire, Olivier Colaisseau. Par voie de conséquence, des rails ont été posés dans la rue de la Gare. Le maire a souhaité mettre fin à ce qui pouvait selon lui, « heurter le bon sens ». Il explique : « Chanteloup-en-Brie a été longtemps un nœud ferroviaire pour le transport de passagers, mais surtout pour le transport de betteraves. » 

Une râperie fonctionnait en aval de la commune, à la limite de Bussy-Saint-Georges. Ainsi, toutes les betteraves produites dans les plaines de la région transitaient par le village et une gare avait alors été construite. Le maire indique : « Il ne reste plus rien de ce patrimoine, pas même de la documentation photographique. Nous avons trouvé dommage de ne pas mettre le passé au goût du jour. On a fait jouer les réseaux et réussi à récupérer pour pas cher douze mètres de rails, des transverses et on a bricolé un heurtoir. » 

Il s’agissait de créer une vraie voie de chemin de fer. Tout a été pensé dans les moindres détails. En effet, l’écart de soixante centimètres entre les rails a été respecté. Olivier Colaisseau précise : « L’écart SNCF, c’est moins de 1 m 40 (ndlr : exactement 1 435 mm, soit quatre pieds huit pouces et demi ou cinquante-six pouces et demi). Il existait aussi un écart d’un mètre, mais historiquement les rails pour les trains industriels ou de ravitaillement ont un écart de soixante centimètres. » 

Le maire souhaite également lancer un projet participatif pour reproduire une locomotive. Il détaille : « Il y a des amoureux des chemins de fer et des chaudronniers. Il est donc tout à fait possible de lancer un appel pour reconstruire une maquette à l’échelle 1 de la locomotive du train qui a acheminé la betterave jusqu’à Chanteloup. J’ai tous les plans, il s’agit d’une Decauville 030 T.  » 

Olivier Colaisseau espère, avec le projet, montrer à quoi ressemblait le village il y a soixante-dix ans.