par 
La première convention d’auto-consommation collective de Seine-et-Marne a été signée entre la commune de Trilport et Enedis, jeudi 30 mars, lors de l’inauguration d’un réseau de chaleur et d’une unité de cogénération.
La commune a remplacé les installations de chauffage obsolètes de deux groupes scolaires, dont deux à rénover, et de la salle des fêtes. Le chantier du futur réfectoire et de l’accueil périscolaire de ces écoles devrait débuter dans quelques semaines.
La commune a recherché une solution technique robuste garantissant une meilleure efficacité du chauffage sur le long terme et la plus grande sobriété afin de réaliser des économies de fonctionnement. Jean-Michel Morer, le maire de la commune indique : « Le site offrait deux opportunités. D’abord, celle de mutualiser la production de chaleur, de manière d’autant plus optimale que les écoles et le réfectoire fonctionnent en journée et en semaine contrairement à la salle des fêtes utilisée plutôt en soirée ou en week-end. Ensuite, les équipements de quatre équipements publics sont distants de moins de cent vingt mètres de la chaufferie. Il s’agit d’un paramètre essentiel, tant il limite les travaux de génie civil pour le raccordement et la déperdition de la chaleur émise. »
Le choix a porté sur un nouveau procédé technique développé par l’entreprise « Wall up Préfa », proche de Trilport, utilisant principalement de la chènevotte cultivée localement et produite sur place par Planète Chanvre. Les murs du local de la chaufferie sont conçus hors site, en préfabriqués à ossature bois et béton de chanvre. Le bilan carbone de l’opération est exemplaire, du fait des qualités naturelles du chanvre dont la culture protège la ressource en eau et ne nécessite ni engrais et pesticide, et n’appauvrit pas les sols. Le matériau est entièrement recyclable.
Arthur Cordelier, directeur de Wall up Préfa, précise : « Nous sommes la première entreprise en France à se lancer dans la construction en bois avec isolation des murs en béton de chanvre. Nous travaillons sur divers marchés comme des équipements publics mais aussi des logements dont l’objectif est de décarboner. »
Hervé lintz, expert technique de la société Viessman, explique : « Nous avons un moteur fonctionnant au gaz et une génératrice pour la production d’électricité. Le but est de faire fonctionner le moteur au gaz et de récupérer l’énergie thermique qui entraine la génératrice. On va pouvoir, tout en produisant de la chaleur, produire de l’électricité. »
La nouveauté est la cogénération sur un micro réseau de chaleur et également sur la production d’ électricité en autocosommation collective, ce qui permet de mutualiser la consommation d’électricité sur plusieurs équipements dans un périmètre de 1,5 kilomètre.
L’énergie est produite par une unité de cogénération, qui produit 50 kWC d’électricité pour sept bâtiments communaux, vingt-deux armoires d’éclairage public et trois feux tricolores. La convention signée avec Enedis, première du genre en Seine-et-Marne, estt également une des premières au niveau national portant sur une solution de cogénération à partir du chauffage. Manuel Jimenez, directeur territorial de Enedis, déclare : « Quand l’électricité arrive chez vous, c’est Enedis qui l’a acheminée. C’est notre mission de service public. Il y a cent soixante-neuf systèmes d’autoconsommation collective en France, et, à Trilport, c’est la première en Seine-et-Mmarne et une des première en France pour la cogénération. »
Le budget du projet pour la Ville est de 506 480,62 euros.
