La dictée annuelle du Rotary Club a fait transpirer les participants, les adultes autant que les plus jeunes. Cent amateurs d’orthographe ont répondu à l’appel des pupitres. L’événement a eu lieu samedi 11 mars dans l’amphithéâtre de l’institut universitaire de technologie de Meaux.
L’institut universitaire de technologie (IUT) de Meaux a prêté son amphithéâtre au Rotary qui a fait plancher étudiants, collégiens, lycéens et adultes, sur la dictée annuelle. L’événement proposé par le club a ainsi reçu une centaine de courageux qui ont trouvé que « cette année, la dictée était particulièrement ardue ». Jean-Christophe Ponot, président de la Société des amis du musée de la Grande Guerre (SAM2G) et parrain de la dictée, a relu le texte. Il déclare : « C’est formidable, il y a des tout jeunes participants. C’est important de travailler la langue pour s’améliorer en orthographe. »
Hamida Rezeg, conseillère régionale, confirme : « On est tellement habitués au smartphone qu’on se rend compte que l’on a perdu l’habitude d’écrire. C’est important qu’il y ait beaucoup d’enfants avec leurs parents qui reviennent à la maîtrise de notre belle langue française. En plus, nous passons un bon moment. » Les adultes ayant planché sur la dictée ont tous confirmé que l’événement permettait de joindre l’utile à l’agréable.
Une dictée pour participer à la réussite scolaire
Evelyne Tillman, trésorière du Rotary Club de Meaux, explique : « Le Rotary organise une dictée nationale, partout dans le pays. Aujourd’hui, des enfants, des collégiens, des lycéens et des adultes vont plancher sur la dictée de Gabriel Perin qui est un défenseur de la langue française. C‘est la sixième édition de l’action La dictée du Rotary Club, sachant que la première dictée s’est déroulée à la salle des fêtes de Poincy et qu’ensuite nous l’avons organisée à l’IUT de Meaux. Nous participons ainsi au dispositif de réussite éducative qui aide les enfants en difficulté. »
Le dispositif de réussite éducative (DRE) mis en place par le gouvernement en 2005 accompagne les enfants de 2 à 16 ans qui présentent des fragilités sociales, familiales, scolaires, ou qui rencontrent des problèmes de santé, dans le but d’éviter les situations de décrochage scolaire.
Les gagnants de la dictée du Rotary Club de Meaux
- 1re adulte : Stéphanie Bongars (pour la 2e année consécutive)
- 2e adulte : Patrick Moreau
- 3e adulte : Aurélie Hamon
- 1er junior : Lohane Carrica
- 2e junior : Flora Dudoit
- 3e junior : Lénie Bruère
- 1er jeune : Aya Arsalane
- 2e jeune : Loïs Bruère
- 3e jeune : Maxence Benoit
La dictée
Texte de Gabriel Perrin, membre de l’association Défense de la langue française
Le retour de la dictée
Ah çà ! quel plaisir de se retrouver, entre adeptes inconditionnels ou amateurs de l’épreuve de dictée, apportant leur pierre à la lutte contre l’illettrisme et sa kyrielle de funestes effets.
Fin 1re partie
Point n’est besoin de rappeler l’intérêt de cet exercice pour appréhender les subtilités de l’orthographe usuelle et des règles grammaticales, enrichir son vocabulaire, et accéder à la compréhension des écrits simples ou étincelants de concetti (s) choisis, en quête du graal de la lecture sans peine, avec son corollaire d’épanouissement intellectuel assuré.
Du bambin enthousiaste à l’ado retors, jusqu’au vieillard cacochyme et la grand-mère à l’alacrité débordante, sa pratique assidue est, sans conteste, un moyen des plus efficaces pour stimuler la plasticité synaptique.
Fin partie juniors
Discipline d’antan, longtemps frappée d’obsolescence, ne vient-elle pas d’être remise en exergue par les dignitaires de l’État, prônant un retour au b.a.-ba des fondamentaux ?
Élèves d’aujourd’hui replongés dans les arcanes obscurs et les règles sibyllines de notre cher idiome, initiative tout honorable !
Place au(x) casse-tête(s) des accords zarbis, telles « les roses rouge foncé des amours passionnels aux délices infinies » ; des h imperceptibles et des phonèmes aux graphèmes modifiés, tels que l’anacoluthe « l’achillée en fleur, les thuriféraires dithyrambiques d’une chrestomathie d’anthologie sur les vertus de la chlorophylle » honorèrent les chrysanthèmes !
Quels que soient les figures de style, même ampoulées, voire pléonastiques, et les arias rencontrés, de l’archétype « onychophagie » à se ronger les sangs, à la plus banale catachrèse, avec Larousse, Robert, Bled et Bescherelle, le martyre de la dictée vous épargnera.
Fin partie adultes